Le Mardi 5 juillet 2011
Manque de places dans les cégeps de Montréal: «Ce n’est que la pointe de l’iceberg», estime la FECQ
publié par Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)MONTRÉAL, le 4 juill. 2011 – La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) s’inquiète du manque de place récurrent dans les cégeps de Montréal et de la dévitalisation de plusieurs cégeps situés en région éloignée. La FECQ estime qu’il est temps de mettre en place des mesures à long terme pour assurer une place à tous les jeunes, sans égard à leur situation géographique. « Pendant que les cégeps de Montréal débordent, la plupart des cégeps situés en région se vident. La surpopulation des cégeps de Montréal n’est que la pointe de l’iceberg d’un problème qui est beaucoup plus large. Nous pensons qu’il est temps d’agir car les solutions existent », explique Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
Rappelons que près de 900 jeunes ont été refusés dans les cégeps métropolitains, faute de places disponibles. À l’opposé, certains cégeps comme celui de la Gaspésie et des Îles vivent une grave baisse de leur population étudiante. La population du cégep de la Gaspésie et des Îles a presque fondu de moitié depuis les années 1990, passant de 1200 étudiants à 600. Pour pallier au manque de place à Montréal, le ministère de l’Éducation a annoncé un financement spécial pour 500 nouvelles places pour la rentrée 2011.
La FECQ souligne cette mesure palliative, mais soutient qu’elle ne sera pas suffisante pour répondre aux problèmes démographiques qui affligent le réseau des cégeps. « C’est n’est pas une mauvaise mesure, mais ça ne règle pas le problème à long terme. Le Ministère devrait inciter davantage les jeunes à aller étudier en région en faisant la promotion des programmes uniques qui existent dans certains cégeps et en révisant les programmes d’études offerts en région. On ferait une pierre, deux coups en désengorgeant Montréal tout en aidant les régions en difficulté! », soutient M. Bureau-Blouin.
La FECQ propose aussi de mettre en place des incitatifs financiers via le programme de prêts et bourses pour inciter les jeunes à choisir les cégeps situés hors des grands centres urbains. La création de nouveaux programmes exclusifs comme le cours de Journalisme, qui attire des étudiants du partout à travers le Québec au Cégep de Jonquière, est une autre piste de solution selon les cégépiens. « Il faut rendre les études en région attrayantes sinon on n’y arrivera pas et il va falloir créer à gros prix des places à Montréal et financer des bancs d’école vides en région. », ajoute Léo Bureau-Blouin.
En terminant, les étudiants suggèrent que les services régionaux d’admission proposent des places dans d’autres régions aux jeunes qui sont refusés dans un cégep de grand centre. Selon la FECQ, cette mesure serait bénéfique tout en engendrant peu de coûts. À titre d’exemple, le Cégep de Sorel-Tracy, situé à quelques kilomètres de Montréal, vit une grave baisse démographique. La FECQ estime qu’une telle mesure permettrait de désengorger les cégeps de Montréal et ainsi de sauver des coûts tout en assurant la pérennité du cégep de Sorel-Tracy.
« Nous invitons le Ministère de l’Éducation à passer à l’action! C’est en instaurant des mesures structurantes pour inciter les jeunes à étudier en région et en révisant la carte des programmes que nous pourrons répondre aux défis de demain », conclut le président de la FECQ.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 60 000 étudiants collégiaux réunis dans 23 associations étudiantes présentes sur l’ensemble du territoire québécois. Depuis 21 ans, elle défend et promeut les droits et intérêts des étudiants des cégeps.
Renseignements:
Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et communications FECQ, cell. : (514) 554-0576, bureau : (514) 396-3320, courriel : [email protected], Twitter : @charlottewats