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Communiqué

Même s’il est soulagé que les investissements du gouvernement fédéral dans la construction et la rénovation de logements ne soient plus à zéro, comme c’était le cas depuis le 1er avril dernier, le Front d’action populaire en réaménagement urbain accueille froidement l’annonce faite aujourd’hui, à Ottawa, par la ministre responsable de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, Diane Finley, d’un investissement de 1,4 milliards $ en trois ans dans le logement abordable.

Le FRAPRU précise que cet investissement comprend à la fois la contribution fédérale et celle des dix provinces et des trois territoires du Canada. La part du gouvernement fédéral lui-même devrait être, comme c’est le cas depuis le 1eravril 2009, de 253 millions $ par année, dont 57,7 millions $ qui devraient être versés au Québec pour ses propres programmes de logement. « Ce sont des peanuts, quand on pense à toute l’ampleur des besoins », s’exclame François Saillant, porte-parole du FRAPRU. Il ajoute que le gouvernement fédéral lui-même reconnaît que 1 494 000 ménages ont des « besoins impérieux » de logement au Canada, dont 324 600 au Québec.

L’organisme déplore que les sommes versées par Ottawa soient inférieures à ce qu’elles étaient en 2002, lorsque le gouvernement libéral de Jean Chrétien a accepté de réinvestir dans la construction de logements, domaine qu’il avait abandonné huit ans plus tôt quand il a mis fin au financement de nouveaux logements sociaux.

Le FRAPRU dénonce d’autant la faiblesse des investissements fédéraux qu’ils feront tout juste augmenter le budget annuel de la Société canadienne d’hypothèques et de logement à 2,2 milliards $, comparativement aux 21,3 milliards $ accordé au ministère de la Défense nationale.

« Comment pourrait-on applaudir un gouvernement qui dépense dix fois plus dans le militaire que dans le logement ? », commente François Saillant, en ajoutant que ce n’est pas de cette façon que le gouvernement conservateur de Stephen Harper se conformera aux multiples recommandations de l’ONU, dont celles de son Rapporteur spécial sur le droit au logement et de son Comité des droits économiques, sociaux et culturels, pressant le Canada de considérer les problèmes de logement et d’itinérance comme une « urgence nationale ».

Un appel au gouvernement Charest

Le FRAPRU, qui a toujours exigé que les investissements fédéraux respectent la juridiction québécoise en matière de logement, approuve le choix de la nouvelle entente fédérale-provinciale-territoriale de donner une plus grande latitude aux provinces et aux territoires dans l’utilisation des sommes. Il se tourne cependant vers le gouvernement Charest pour lui demander d’utiliser une large part des investissements fédéraux dans le logement social, comme il l’a fait encore récemment avec l’ancienne Initiative en matière de logement abordable et les investissements consentis dans le Plan économique du Canada.

L’organisme espère que la garantie de la poursuite des fonds fédéraux, même minimes, convaincra le gouvernement québécois d’accroître ses propres investissements en logement social. Dans son budget de mars dernier, le ministre des Finances, Raymond Bachand, n’avait annoncé que le financement de 2000 logements sociaux pour tout le Québec en 2011-2012, soit 1000 de moins qu’en 2009-2010 et 2010-2011.

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