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Communiqué

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain constate que le nombre de ménages qui se sont retrouvés sans logis autour du 1er juillet a sérieusement baissé, cette année. Le FRAPRU avertit cependant les autorités politiques que l’embellie pourrait être de courte durée, s’ils n’acceptent pas de hausser leurs investissements en logement social.

L’organisme affirme que plus de 200 ménages ont fait appel à leur municipalité, parce qu’ils étaient sans logis ou à risque immédiat de le devenir. Deux jours après la journée des déménagements, 55 ménages ne seraient pas encore parvenus à se loger, selon des données officielles des villes. C’est le cas de 17 ménages de Montréal dont 5 sont hébergés par la municipalité. Même si les données sont plus difficiles à vérifier, ce serait aussi le cas de 16 ménages de Rouyn-Noranda, de 8 de Gatineau, de 6 de Val d’Or et de 5 de Québec. À Gatineau, un organisme communautaire, les Oeuvres Isidore-Ostiguy, suit toujours 32 ménages qu’il considère sans logis.

Ces chiffres n’incluent pas les personnes qui étaient sans-abri avant le 1erjuillet ou qui se sont adressées directement à une ressource pour personnes itinérantes. Or, les trois grands refuges de Montréal sont remplis à pleine capacité, ce qui est inhabituel à cette période de l’année. À Québec, les refuges ont à maintes reprises été remplis à plus de 90 % depuis le début de juin.

Le FRAPRU considère que la principale embûche rencontrée dans la recherche d’un logement est le coût élevé du logement. Le loyer moyen a en effet augmenté de 36 % au Québec entre l’automne 2000 et le printemps 2011. Il est maintenant de 695 $ par mois dans la région de Gatineau, de 694 $ dans celle de Québec et de 678 $ dans celle de Montréal.

Des signes alarmants

Le FRAPRU estime par ailleurs que la situation pourrait prochainement se détériorer. La mise en chantier de logements locatifs a en effet recommencé à fléchir au Québec, au cours des deux dernières années. Le phénomène est encore plus manifeste dans la région de Montréal où l’année 2010 a été la pire depuis 2001, avec la mise en chantier d’à peine 2472 logements locatifs.

Sur l’île même de Montréal, 407 logements locatifs ont été mis en chantier en 2010, alors que ce fut le cas pour 4982 unités de condominiums. C’est 12 fois moins. Cette tendance commence à s’étendre à la région de Québec où 157 logements locatifs ont été mis en chantier au cours du premier trimestre de 2011 contre 479 unités de condominiums.

François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, pense qu’il ne faut pas compter sur le marché privé pour redresser la barre : « Le condo attire davantage les investisseurs que le logement locatif, parce qu’il y a plus d’argent à faire de ce côté, au moins à court terme. De toute façon, le privé ne se mettra pas à construire du logement réellement abordable. Le logement social représente la seule façon d’y parvenir, parce qu’il est subventionné par les gouvernements, mais aussi parce qu’il est sans but lucratif ». Or, les gouvernements, tant fédéral que québécois, viennent justement de réduire leurs investissements en logement social, de sorte qu’à peine 2000 logements seront subventionnés à l’échelle du Québec en 2011-2012. C’est 1000 de moins qu’au cours des deux dernières années.

De plus, le gouvernement québécois n’a pas renouvelé les subventions supplémentaires accordées en 2010 pour la construction de logements sociaux en régions et principalement en régions éloignées. Selon le FRAPRU, cette réduction de l’aide pourrait handicaper l’offre de logements dans des régions où le marché locatif ne répond pas à la demande. C’est le cas en Abitibi où le taux de logements inoccupés continue de tourner autour de 0 %, mais aussi à Sept-Îles où ce taux est en chute libre. Il n’était que de 0,7 % au printemps 2011. Or, seulement, trois logements locatifs y ont été mis en chantier au cours des trois dernières années.

Le FRAPRU reprend la route pour le logement social

C’est dans ce contexte alarmant que le FRAPRU a annoncé qu’une caravane de locataires, beaucoup plus ambitieuse que celle organisée en février dernier, reprendrait la route du 3 au 9 octobre prochain pour interpeller les gouvernements, en démontrant toute l’ampleur et la diversité des problèmes de logement. La caravane sera formée de deux contingents. Un premier partira d’Ottawa pour se diriger vers Val d’Or, Rouyn-Noranda, Mont-Laurier, Saint-Jérôme, Joliette, Shawinigan et Sorel. L’autre partira de Québec pour aller vers La Malbaie, Baie-Comeau, Sept-Îles, Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup, Lévis, Thetford-Mines et Granby. Les deux contingents se rencontreront à Longueuil, le 8 octobre. Des actions seront organisées dans chacune des villes visitées. Le tout se terminera par une grande manifestation nationale, à Montréal, le samedi 9 octobre.

À propos de l'organisme

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