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Communiqué

MONTRÉAL, le 30 juin 2011 – Alors que le Québec est en pénurie de logements locatifs pour une douzième année de suite, la note socio-économique annuelle sur le logement de l’Institut de recherche et d’informations socio-économique (IRIS) démontre qu’elle n’est pas causée par un taux de rendement trop faible des logements locatifs. Le nombre peu élevé de constructions de logements locatifs, malgré leur taux de rendement élevé, est surtout causé par l’attrait du marché des condos en proie à une hausse spéculative importante.

« Les données de la Société Canadienne d’Hypothèque et de Logement (SCHL) sont claires : nous sommes en pénurie de logement pour la douzième année consécutive au Québec avec un taux d’inoccupation à 2,4%. Les gens les plus touchés par cette pénurie sont les familles qui cherchent des logements de trois chambres et plus. À Montréal et à Québec de tels logements sont pratiquement introuvables. Cette rareté a inévitablement pour effet d’augmenter le coût des logements. Dans la région de Québec, le prix des appartements de 3 chambres et plus a augmenté de 7,1% en 2010 » souligne Guillaume Hébert, auteur de la note socio-économique.

Malgré le peu de logements disponibles, on note une réduction de la mise en chantier de logement locatif en 2010. Certaines associations affirment que ce peu d’intérêt pour le logement locatif est dû à son faible rendement qui serait causé, selon elles, par un cadre règlementaire trop rigide. Les recherches que mène l’IRIS à ce sujet depuis 2004 démontrent une rentabilité importante du logement locatif.

« Notre simulateur de rentabilité indique que dans un scénario conservateur, où les conditions d’investissement deviennent moins favorables, le taux de rendement moyen sur 15 ans d’un immeuble à logement locatif dans la région de Montréal est de 8,5%. Avec notre scénario optimiste, qui maintient les conditions actuelles d’investissement, le taux de rendement moyen est de 16,8%. En comparaison, les investisseurs obtiennent en moyenne un rendement annualisé sur 20 ans qui varie entre 0,77% et 4,48%. Ce n’est donc pas à cause d’un taux de rendement trop bas qu’il n’y a pas de mise en chantier de logements locatifs, c’est plutôt parce qu’il est beaucoup plus lucratif d’opter pour la construction de condominiums qui subit une inflation spéculative. Seulement cette année, le prix médian des condominiums a crû de 7% » constate Guillaume Hébert, chercheur à l’IRIS.

Les auteurs de la note soulignent également les nombreux avantages accordés aux propriétaires par la Régie du logement, que ce soit au niveau des déductions fiscales qu’au niveau des réparations. Au final, le portrait du marché locatif actuel est limpide, l’avantage va aux propriétaires et un affaiblissement du cadre règlementaire ne ferait qu’amplifier cette situation aux dépens des locataires qui subissent déjà d’importantes hausses de loyer année après année.

La note socio-économique Logement 2011 : Marché locatif et spéculation est disponible gratuitement au : www.iris-recherche.qc.ca

Renseignements:

Simon Tremblay-Pepin, chercheur et responsable aux communications,
514-814-1522

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