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Communiqué

MONTRÉAL, le 26 mai 2011 – L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) a décerné aujourd’hui ses prix annuels. Luc Cloutier reçoit le prix de 10 000 $ pour la meilleure thèse de doctorat intitulée « L’évolution de la qualité de l’emploi des femmes et des hommes au Québec entre 1997 et 2007 : l’ascenseur de la scolarisation et le fardeau des responsabilités familiales ». L’auteur constate une réduction appréciable de l’ordre de 30 % de l’écart entre les genres en ce qui concerne la qualité de l’emploi. Selon, le directeur général de l’IRÉC Robert Laplante, un des apports remarquables du chercheur est l’introduction d’une nouvelle typologie de la qualité de l’emploi permettant un regard multidimensionnel, prenant en compte la rémunération, la stabilité de l’emploi, la qualification et les heures de travail.

L’IRÉC a également remis deux mentions d’honneur de 3 000 $ dans la catégorie « Thèse de doctorat ». Catherine Le Capitaine a reçu une mention d’honneur pour sa thèse intitulée « L’impact des nouvelles identités professionnelles des femmes sur les identités syndicales : le cas du Mouvement Desjardins ». L’auteure voulait mieux comprendre les liens entre les transformations du vécu des employées syndiquées, leurs impacts sur l’identité professionnelle et sur l’identité syndicale. Lovasoa Nirina Ramboarisata a reçu une mention d’honneur pour sa thèse de doctorat intitulée « Analyse institutionnelle de la stratégie de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) des institutions financières coopératives ». L’auteure a opté pour une démarche qui lui permet de concilier à la fois la dynamique des acteurs et les effets de système qui pèsent sur les organisations et les institutions. « La gouvernance démocratique et les valeurs coopératives, dit-elle, font une certaine différence et ouvrent un espace d’innovation ».

Meilleur mémoire de maîtrise

Abel Brodeur a gagné le prix de 5 000 $ pour son mémoire de maîtrise intitulé « État, économie et population. De Malthus à Keynes et Myral ». Un des premiers mérites du chercheur est d’avoir su revenir aux sources de la pensée de Malthus et d’avoir fait ressortir comment, aussi bien chez Keynes que chez Myrdal, ces paramètres sont mis en tension. « Dans un contexte où les enjeux démographiques du vieillissement et de l’immigration, en particulier, prennent une place grandissante dans les débats sur les finances publiques, ce travail montre qu’il est opportun de réfléchir aux fondements théoriques et aux hypothèses démographiques sur lesquelles reposent les analyses économiques », a souligné Robert Laplante.

Deux mentions d’honneur de 2 000 $ dans la catégorie « Mémoire de maîtrise » ont été décernées. Alice Friser a reçu une mention d’honneur pour son mémoire intitulé « Du discours militant à la réalité de marché : la réponse du commerce équitable à la crise du coton en Inde ». Situant cette production dans son contexte global et mesurant bien les effets d’une surproduction mondiale qui a plongé l’Inde dans une situation dramatique, l’auteure dresse un portrait des enjeux en suivant le parcours d’une organisation de producteurs. « Les résultats, constate-t-elle, montrent que le commerce équitable atténue les effets de la crise du coton, mais il ne permet pas, dans le cadre actuel des pratiques agricoles et des réalités commerciales, de s’affranchir des modèles dominants ». Caroline Simard a aussi reçu une mention d’honneur pour son mémoire « Coûts et bénéfices, privés et sociaux, des bandes riveraines boisées en milieu agricole ». Partant de la situation du basin versant de la Baie Mississisquoi, l’auteure a travaillé avec trois modèles d’aménagement agroforestier dont elle évalue et compare les avantages et les coûts. « Les bandes riveraines ne sont pas rentables pour le producteur, établit-elle, en raison notamment du coût élevé de leur entretien, mais les résultats sont meilleurs si l’on se déplace du point de vue social. Les bénéfices sociaux liés à l’agroforesterie en milieu agricole surpassent les coûts et les bandes riveraines sont un moyen de lutte à la pollution diffuse en milieu agricole ».

En terminant, le directeur général de l’IRÉC a parlé du décès de Paul Bernard, qui a fait carrière au département de sociologie de l’Université de Montréal et de Gilles Dostaler qui a oeuvré au département des sciences économiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Ces derniers ont dirigé, le premier la thèse de doctorat de Luc Cloutier, le second le mémoire de maîtrise d’Abel Brodeur. « On voudra bien voir là, dit-il, une façon de faire honneur à leur mémoire et de prolonger leurs œuvres. Ces deux grands chercheurs ont préparé la relève, l’IRÉC leur témoigne reconnaissance ».

L’Institut de recherche en économie contemporaine (www.irec.net) est un organisme indépendant, sans but lucratif, voué à la recherche et à la promotion des compétences dans le domaine économique. Le concours de l’IRÉC est rendu possible grâce au soutien de la société Simplex, location d’outils.

Renseignements:

André Laplante, IRÉC, (514) 258-4798 (téléphone cellulaire) Courriel : [email protected]

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