Le Mardi 3 mai 2011
Gouvernement conservateur majoritaire : le FRAPRU craint que les quatre prochaines années ne soient très longues
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)« Les quatre prochaines années risquent d’être très longues pour les mal-logés, les sans-abri et toutes les personnes qui sont préoccupées du respect des droits, de justice sociale et de démocratie au Canada ». C’est en ces mots que le coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain, François Saillant, a commenté l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire à Ottawa. Le FRAPRU constate que le premier ministre Stephen Harper a maintenant les coudées franches pour imposer le programme de la droite économique et morale dont il est issu.
L’organisme québécois de défense du droit au logement espère toutefois que les conservateurs prendront bien note de la volonté de changement qui s’est exprimée très fortement au Québec par l’élection de 58 députés néo-démocrates et la défaite de quatre députés conservateurs dont les ministres Lawrence Cannon, Josée Verner et Jean-Pierre Blackburn. Il souhaite aussi que cette volonté prendra aussi forme dans la rue, dans l’opposition active aux politiques conservatrices.
Pour sa part, le FRAPRU entend poursuivre son combat sur le terrain et il le fera, comme par le passé, en collaboration avec tous les partis d’opposition qui veulent se faire le relais de ses demandes et de ses préoccupations à Ottawa. Il rappelle qu’au sortir des élections, rien n’est encore assuré quant à la poursuite du financement de nouveaux logements sociaux qui est à zéro au Canada depuis le 1er avril dernier. Le sort de plus de 600 000 logements sociaux existants, dont 120 000 au Québec, risque aussi de se jouer au cours des quatre prochaines années, avec la fin des subventions fédérales pour une très large partie de ces logements.
Le FRAPRU entend aussi continuer à dénoncer les choix du gouvernement conservateur de Stephen Harper qui, tout en ignorant les besoins des plus pauvres de la société, s’apprête à dépenser au moins 30 milliards $ dans l’achat et l’entretien de 65 avions de combat F-35 et vient de renoncer à 6 milliards $ de revenus pour faire de nouveaux cadeaux fiscaux aux grandes entreprises.