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Communiqué

MONTRÉAL, le 29 avril – « Le parti conservateur de Stephen Harper est le seul à n’avoir pris aucun engagement officiel en matière de logement social, ce qui démontre éloquemment son absence complète de préoccupations pour 1 million de ménages locataires mal-logés et 300 000 personnes itinérantes ». C’est en ces termes que le coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), François Saillant, a expliqué la note E attribuée au Parti conservateur du Canada dans le bulletin de fin de campagne électorale publié par l’organisme.

À l’opposé, le Bloc québécois, le Nouveau parti démocratique et le Parti vert du Canada se sont fait accorder une note de B, signe que le FRAPRU considère leurs engagements comme répondant bien à ses demandes. Aucun des partis ne s’est qualifié pour la note A, compte tenu du peu de place accordée aux enjeux de logement et d’itinérance dans les campagnes nationales de leurs chefs respectifs. Le Parti libéral du Canada hérite d’une note de passage avec un C.

Le détail du pointage

Parti conservateur du Canada : E. Les enjeux de logement, d’itinérance et de pauvreté ont été totalement absents de la plate-forme du Parti conservateur et de tous les discours de Stephen Harper. La seule déclaration un tant soit peu rassurante est venue en toute fin de campagne du lieutenant québécois de M. Harper, Christian Paradis, qui a déclaré, dans une entrevue publiée dans Le Courrier Frontenac du 27 avril, qu’un gouvernement conservateur maintiendrait, au cours des trois prochaines années, les sommes annoncées en 2008 pour les logements sociaux, en ajoutant qu’« une nouvelle entente administrative devra être conclue à ce sujet avec Québec ».

Si cette affirmation se concrétisait et que le gouvernement fédéral poursuivait son financement de la même manière qu’il le fait depuis 2008, 125 millions $ par année iraient annuellement à la construction proprement dite de logements sociaux. De cette somme, 28,9 millions $ par an iraient au Québec, soit l’équivalent de subventions pour 412 logements sociaux dans le cadre du programme AccèsLogis où les fonds fédéraux sont utilisés. Selon le FRAPRU, il en aurait fallu beaucoup plus pour éviter l’échec au Parti conservateur, d’autant plus qu’il ne s’agit même pas d’un engagement officiel du parti.

Bloc québécois : B. Le Bloc québécois se dit prêt à travailler en faveur d’un « réinvestissement progressif du gouvernement fédéral jusqu’à l’atteinte de près de 2 milliards $ par an », ce qui est la demande même du FRAPRU. Le cadre budgétaire qui accompagne la plate-forme précise que le Bloc veut accroître le financement du logement social et abordable à 750 millions $ en 2011-2012, 1 milliard $ en 2012-2013 et 1,250 milliard $ en 2013-2014, pour un total de 3 milliards $ en trois ans. De plus, le Bloc s’est explicitement engagé à travailler à obtenir la poursuite du soutien financier du gouvernement fédéral pour les logements sociaux existants, une fois que les ententes à long terme signées pour leur réalisation auront pris fin. Il propose aussi d’accroître de 75 millions $ par an l’aide aux organismes communautaires intervenant en itinérance.

Nouveau parti démocratique : B. Le Nouveau parti démocratique propose de poursuivre l’Initiative en matière de logement abordable et de débloquer des « fonds importants pour les logements sociaux et abordables ». Au total, ses propositions se chiffrent à 3 milliards $ en quatre ans, soit 500 millions $ la première année et 700 millions $ les trois autres. Le FRAPRU accueille par ailleurs favorablement la volonté du parti de Jack Layton de mettre en œuvre une législation reconnaissant explicitement le droit au logement et obligeant le gouvernement fédéral à proposer une stratégie à long terme dans les domaines du logement et de l’itinérance.

Parti vert du Canada : B. Le parti dirigé par Élizabeth May propose d’affecter 2,5 milliards $ en trois ans à un « programme national de logement à prix abordable », en plus de fournir 900 millions $, aussi en trois ans « pour la promotion de solutions d’habitation communautaire ». Même si le FRAPRU considère que ces engagements sont importants, il regrette que le Parti vert ne propose pas clairement de diriger l’aide fédérale vers le logement social, qui, par son caractère à but non lucratif, représente la seule façon d’assurer la construction de logements respectant la capacité de payer des locataires, y compris des ménages à plus faible revenu.

Parti libéral du Canada : C. Le Parti libéral de Michael Ignatieff propose de consacrer 400 millions $ par année pendant deux ans pour le financement du logement abordable, ce qui est beaucoup plus bas que les propositions du Bloc, du NPD et du Parti vert. Pendant ces deux ans, le PLC propose de négocier avec les provinces et les municipalités en vue d’un nouveau « cadre sur le logement abordable » prévoyant du financement à long terme qui dépendra « de la situation financière globale du gouvernement dans les années à venir ». Il pourrait inclure « de nouvelles approches, dont des incitatifs fiscaux », ce qui inquiète le FRAPRU, compte tenu de l’échec de cette formule par le passé.

Renseignements:

François Saillant (514) 522-1010; (514) 919-2843 (cellulaire)

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