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Communiqué

MONTRÉAL, le 4 avril – À l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation au problème des mines antipersonnel, et des récents propos d’Earl Turcotte, ancien négociateur-en-chef du Canada sur les questions de désarmement, Handicap International s’inquiète de la position du Canada concernant le Traité d’Oslo d’interdiction des bombes à sous-munitions (BASM).

Plus de deux ans après avoir signé le Traité d’Oslo, après moult déclarations du gouvernement sur son intention de le ratifier, et suite aux inquiétudes soulevées par M. Earl Turcotte concernant la position du Canada, Handicap International s’inquiète de l’interprétation que fera le Canada de certains éléments cruciaux du Traité visant à interdire l’usage, la production, le transfert et le stockage des bombes à sous-munitions. M. Turcotte déclarait dans une récente entrevue que le Canada penchait pour une interprétation de l’article 21 (Cf. question de l’interopérabilité) lui permettant d’appuyer l’utilisation des BASM lors d’opérations militaires conjointes avec des États non parties à la Convention.

Handicap International rappelle que tous les États parties au Traité d’Oslo ont l’obligation légale de mettre en oeuvre le Traité et de promouvoir ses principes, notamment en s’efforçant de persuader les États non parties de ne pas utiliser des armes à sous-munitions, comme stipulé à l’article 21 de la Convention.

En cette période de campagne électorale, Handicap International appelle donc l’ensemble des partis politiques à prendre position sur la question et à oeuvrer avec le futur gouvernement à ce que la loi de ratification et d’application nationale en processus d’élaboration soit contraignante et se conforme à l’esprit du Traité d’Oslo dans lequel l’utilisation de bombes à sous-munitions est formellement interdite.

« Une interprétation canadienne du Traité lui permettant d’assister d’autres États dans l’utilisation de ces armes aveugles et barbares serait d’autant plus inacceptable venant du Canada, pays qui fut jadis un leader mondial dans la lutte contre les mines antipersonnel » estime Christian Champigny, directeur par intérim de Handicap International Canada avant d’ajouter que « Plus de 500 000 personnes ont survécu à l’explosion d’une mine ou d’un reste explosif de guerre (REG). Elles ont besoin d’une assistance à vie, d’un accès aux soins, de réinsertion socio-économique. Leur famille et leur communauté doivent également être soutenues».

Handicap International souhaite que le Canada renoue avec son leadership passé sur la question des mines antipersonnel et qu’il s’engage de manière ferme et sans équivoque par rapport aux bombes à sous-munitions.

À propos de Handicap International :
Handicap International est une organisation humanitaire internationale à but non lucratif. Elle est co-récipiendaire du prix Nobel de la paix en 1997, à titre de co-fondatrice de la Campagne Internationale pour interdire les mines antipersonnel (ICBL). L’association est engagée dans le combat contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions en appuyant les victimes, en menant des projets de prévention d’accidents par mines et engins non explosés et de déminage.

Handicap International agit et témoigne partout où « vivre debout » ne va pas de soi.



Contact Presse :
Khoudia Ndiaye ; [email protected]; 514 908 2813 poste 227

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