Le Lundi 14 mars 2011
Logement social dans le budget Bachand:« Rien de moins que le respect des engagements électoraux de Jean Charest », réclame le FRAPRU
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
À trois jours du budget du ministre des Finances, Raymond Bachand, le Front d’action populaire en réaménagement urbain réclame qu’il contienne des investissements majeurs et récurrents en logement social. Selon le FRAPRU, le ministre Bachand ne doit pas aller en bas des engagements pris par le premier ministre Jean Charest, lors de la campagne électorale de 2008, c’est-à-dire « la prolongation du programme AccèsLogis Québec pour cinq ans à raison d’un minimum de 3000 nouvelles unités, pour un total de 15 000 nouveaux logements sociaux et communautaires. »
Pour sa part, le FRAPRU estime que le financement de 50 000 logements sociaux en cinq ans permettrait de répondre plus adéquatement à toute l’ampleur des problèmes. Il rappelle que 261 000 ménages locataires ont des besoins pressants de logement. Il ajoute que ce nombre ne comprend ni les personnes itinérantes, ni les membres de communautés autochtones aux prises avec des problèmes désastreux de logement.
Même si le ministre Bachand a tenu des propos rassurants, lors d’une rencontre avec le FRAPRU en janvier dernier, l’organisme ne prend rien pour acquis. C’est la raison pour laquelle il a organisé, il y a un mois, un des événements les plus exigeants de son histoire : une caravane de locataires qui a multiplié les actions aux quatre coins du Québec avant de se terminer par une manifestation nationale qui a réuni près de 1000 personnes à Québec. Au cours des derniers jours, des centaines d’organismes ont par ailleurs envoyé des courriels au ministre Bachand pour lui rappeler l’engagement du premier ministre en matière de logement social.
De manière plus générale, le FRAPRU réclame un changement radical de cap par rapport aux orientations du dernier budget Bachand qui, au nom de la lutte au déficit, a multiplié les tarifications et imposé des compressions budgétaires qui ont mis à mal les services publics et entraîné l’abandon de la lutte contre la pauvreté.