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Communiqué

MONTRÉAL, le 9 mars – Si le rapport du BAPE va dans la bonne direction en exigeant une étude environnementale stratégique sur le gaz de schiste, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) est préoccupé par d’importantes omissions dans l’évaluation des coûts publics et des conséquences environnementales de cette industrie.

« Le BAPE sous-estime largement l’importance des émissions de gaz à effet de serre de cette industrie. Le rapport évalue l’ensemble de ses émissions à 0,7 million de tonnes de CO2 sans tenir compte des récentes révisions à la hausse des émissions fugitives pour la phase de fracturation hydraulique. À partir des émissions des gisements de Marcellus et Barnett et en tenant compte de tout le cycle de vie de la ressource sauf sa combustion, nous arrivons plutôt à des émissions de 4,1 millions de tonnes de CO2. De telles émissions mettraient grandement en danger la capacité du Québec d’atteindre sa cible de réduction de GES inspirée du protocole de Kyoto » affirme la chercheure Laura Handal qui a co-écrit la note socio-économique Gaz de schiste : une filière écologique et profitable pour le Québec? publiée par l’IRIS en février.

« Nous sommes aussi très surpris de constater que le BAPE a adhéré au scénario de l’industrie en matière de création d’emplois et de retombées économiques sans en faire une évaluation critique. Pourtant, lorsqu’on observe les emplois indirects qui ont effectivement été créés par l’industrie dans l’État de New York, on constate que la manne d’emplois indirects prévus ne sera pas au rendez-vous. En se fondant sur cette expérience et contrairement aux 5 000 emplois prévus par l’industrie, l’IRIS prévoit au total la création d’un peu plus de 1 200 emplois », ajoute Bertrand Schepper, chercheur à l’IRIS et également co-auteur de la note.

Enfin, les chercheurs sont étonnés de constater que le rapport du BAPE n’aborde pas certaines données importantes pour les finances publiques telles que les coûts de réparation des routes ou les généreux crédits d’impôt accordés à l’entreprise. De plus, il ne questionne pas la faible rentabilité énergétique du gaz de schiste, bien inférieure aux alternatives plus écologiques, comme l’éolien, la géothermie ou la biomasse.

Pour l’IRIS, il est clair que le fait d’aller de l’avant avec cette industrie ne sera pas rentable pour le Québec. L’exploitation du gaz de schiste va coûter au contribuable québécois 50 M$ par année et elle éloignera le Québec de l’atteinte des objectifs de Kyoto.

La note socio-économique Gaz de schiste : une filière écologique et profitable pour le Québec? est disponible gratuitement au: www.iris-recherche.qc.ca

Renseignements:


Simon Tremblay-Pepin, chercheur et responsable aux communications, 514-814-1522

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