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Communiqué

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) tire deux conclusions du Rapport sur le marché locatif publié ce matin par la Société canadienne d’hypothèques et de logement. La première est que, si la pénurie générale de logements locatifs qui affecte le Québec depuis l’automne 2000 continue à s’estomper, elle demeure très vive dans d’autres, en particulier dans la région métropolitaine de Québec. La seconde est que les dix années de pénurie ont entraîné une hausse importante du coût du logement à l’échelle du Québec et dans l’ensemble des régions métropolitaines, surtout dans celles de Montréal et de Québec.

Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, considère que la réalité vécue par les locataires en a été bouleversée : « Alors qu’un appartement de deux chambres à coucher se louait en moyenne 495 $ par mois au Québec à l’automne 2000, dix ans plus tard, le coût de location moyen atteint 666 $. C’est 34,5 % de plus. Le revenu moyen des locataires n’a absolument pas connu une telle trajectoire, surtout avec la crise économique que nous avons connue en 2008 et 2009 et qui continue d’affecter plusieurs régions ».

Le FRAPRU précise que, de 2000 à 2010, le loyer moyen a augmenté de 37,5 % dans la région métropolitaine de Montréal, de 34 % dans celle de Québec et de 31 % à Gatineau où les loyers étaient déjà les plus élevés du Québec. À Sherbrooke, la hausse a été de 30 %, à Trois-Rivières de 29 % et à Saguenay, où la pénurie a frappé plus tardivement, de 22 %.

Le FRAPRU ajoute que, selon les données publiées par la SCHL, le loyer moyen a augmenté de 3,0 % à l’échelle du Québec en 2010, ce qui est nettement supérieur aux indices publiés en janvier dernier par la Régie du logement. Dans la région de Montréal, la hausse a été de 3,4 %.


Des logements encore très rares à Québec

Le FRAPRU constate que la pénurie de logements locatifs est moins vive qu’il y a quelques années et ce, même si le taux de logements inoccupés demeure sous la barre des 3 % à l’échelle du Québec et dans quatre régions métropolitaines sur six. Ce n’est toutefois pas le cas dans la région de Québec où les logements locatifs sont toujours aussi rares, avec un taux de logements inoccupés de 1,0 %. Selon M. Saillant, « un ménage à la recherche de logement va encore avoir du mal à se loger dans la région de Québec; la pression sur le coût des loyers, elle, continuera d’être très forte ».

Le FRAPRU précise par ailleurs que les grands logements familiaux de trois chambres à coucher et plus demeurent plus rares, presque partout au Québec. Ainsi, le taux de logements inoccupés pour ceux de trois chambres à coucher et plus n’est que de 0,8 % dans la région de Québec, de 1,7 % à Saguenay et de 2,1 % dans la grande région de Montréal.

Selon le FRAPRU, le rapport publié ce matin par la SCHL démontre la nécessité que les gouvernements, tant fédéral que québécois, maintiennent et accroissent leurs investissements en logement social. L’organisme organise d’ailleurs aujourd’hui même une action surprise pour accentuer la pression sur le gouvernement libéral de Jean Charest en vue de son prochain budget. L’an dernier, le gouvernement avait annoncé le financement de 3000 nouveaux logements sociaux, mais pour cinq ans au lieu d’un an, comme ça avait été le cas dans le budget de 2009.

Selon Marie-José Corriveau, organisatrice au FRAPRU, « c’est l’augmentation du financement du logement social, à laquelle les gouvernements ont consenti depuis le début des années 2000, qui a évité que la pénurie de logements locatifs soit carrément désastreuse; ce n’est surtout pas le temps qu’ils se retirent de ce domaine ou qu’ils n’y consacrent que des miettes ».

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