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Communiqué

MONTRÉAL, le 2 déc. – Pour la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), en évoquant une augmentation des frais de scolarité de 1500 $ sur trois ans, la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) fait fi des principes d’accessibilité aux études et de mobilité sociale qui ont bâti le Québec moderne.

« L’impact qu’aura la proposition de la CREPUQ, c’est de ramener le Québec 45 ans en arrière. À cette époque, seuls les enfants provenant des familles riches pouvaient espérer aller à l’université. On a fait des pas de géants au niveau de l’accessibilité aux études et la CREPUQ, par sa proposition, veut complètement effacer ce qui a fait le succès des universités québécoises », constate Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.

En effet, les universités reviennent à la charge avec le sous financement comparé avec la moyenne canadienne et réclament, cette fois-ci, plus de 620 millions pour être « concurrentielles » dans le financement universitaire. Or, cette évaluation ne dit rien sur l’utilisation actuelle des fonds des universités, et encore moins sur l’université que le Québec veut pour les années à venir. « Il faut arrêter de se comparer bêtement aux voisins ! Il est plus que temps que le Québec se donne une politique des universités qui encadrerait le développement du réseau », précise M. Savoie.

Si la CREPUQ tient absolument à jouer au jeu des comparaisons, la FEUQ tient à mentionner que l’Université de Toronto, qui exige les frais de scolarité les plus élevés au pays, a une dette accumulée de plus de 500 millions de dollars, soit l’équivalent de la dette de l’ensemble des universités québécoises. La FEUQ rappelle aussi que les universités québécoises dépensent plus que leurs consoeurs des autres provinces canadiennes en immobilisations et en recherche subventionnée.

597 millions de dollars de plus des étudiants

597 millions de dollars, c’est la somme totale que les étudiants auront ajoutée au financement des universités de 2007 à 2012 selon la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). En 2012, ce sont plus de 211 millions de dollars qui proviendront de la poche des étudiants de manière récurrente. « Il y a des questions que l’on doit se poser en prenant connaissance de ces chiffres. Qu’est-ce qu’ils ont fait avec cet argent ? », demande Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.

Sur ce dernier sujet, la FEUQ a publié tout récemment la plus vaste enquête jamais effectuée sur les conditions de vie des étudiants qui démontre les effets pervers de frais de scolarité trop élevés et de l’étranglement financier dont sont victimes les étudiants. « On nous rebat continuellement les oreilles avec le sacro-saint financement des universités canadiennes. Mais on oublie toujours de mentionner les effets désastreux qu’a eus la dérèglementation des frais de scolarité au Canada sur l’accessibilité aux études », ajoute Louis-Philippe Savoie.

Une autre étude parue au cours de l’été a démontré sans l’ombre d’un doute que les étudiants provenant des familles gagnant moins de 70 000 $ avaient déserté les programmes de médecine à cause des coûts exorbitants des frais de scolarité. Déjà en 2009, la Fondation canadienne des bourses d’études du Millénaire avait sonné l’alarme lorsqu’elle avait constaté que les étudiants provenant des familles de la classe moyenne et des milieux défavorisés fréquentaient plus les études postsecondaires au Québec grâce à sa politique de frais de scolarité bas. « On n’a pas le droit de jeter aux ordures la recette qui a fait le succès de la société québécoise et qui lui permettra, sans aucun doute, d’affronter les défis auxquels elle sera confrontée dans les années à venir », conclut le président de la FEUQ.

Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca

Renseignements:

Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380 [email protected]

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