Le Lundi 22 novembre 2010
Chronique ou passagère, la toxicomanie nécessite la conjugaison des efforts de tous les acteurs
publié par Association des centres de réadaptation en dépendance du QuébecMONTRÉAL, le 22 nov. – Bien qu’ils font souvent leur apparition relativement tôt chez les jeunes, les problèmes de toxicomanie peuvent se présenter sous plusieurs formes et de façon soit transitoire, soit chronique affectant ainsi les personnes dépendantes à un moment où elles sont plus vulnérables. En cette semaine de la prévention de la toxicomanie qui se tient du 21 au 27 novembre, l’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ) rappelle que la dépendance peut toucher tout le monde. Être une personne de sexe masculin, avoir commencé à consommer en bas âge des substances psychoactives, cumuler un plus grand nombre d’années de consommation avant de demander de l’aide, présenter des troubles de santé mentale sont autant d’éléments correspondant à un profil associé à une plus grande probabilité de chronicité.
Sur la base d’études récentes, il est démontré que de 35 à 55 % des personnes dépendantes se rétablissent et deviennent abstinentes. Toutefois, pour une proportion importante de la clientèle des centres de réadaptation en dépendance, la toxicomanie constitue un problème chronique nécessitant de multiples épisodes de soins. Ainsi, près des deux tiers des personnes qui amorcent un traitement dans les centres publics de réadaptation ont déjà connu un ou plusieurs épisodes de soins par le passé.
Les centres de réadaptation en dépendance du Québec sont conscients qu’une proportion des usagers de leurs services traverse probablement une situation transitoire alors que, pour d’autres, il s’agit d’une trajectoire au long cours. La clientèle aux prises avec une problématique de dépendance est loin d’être homogène. C’est pourquoi, en plus de travailler de concert avec leurs partenaires œuvrant en prévention, les centres de réadaptation ont développé toute une panoplie de services spécialisés afin de mieux venir en aide aux personnes dépendantes et à leurs proches.
Pour la directrice générale de l’ACRDQ, Lisa Massicotte, « des messages jumelés à des actions bien ciblées en prévention de la toxicomanie chez les jeunes ont toute leur pertinence. Toutefois, en raison des multiples facettes de la dépendance et des moments où elle surgit, la conjugaison des efforts de l’ensemble de tous les acteurs, qu’ils œuvrent en prévention, en réadaptation ou au niveau du soutien aux personnes et à leur entourage est importante pour avoir un véritable impact dans la vie de la personne dépendante et celle de son entourage ».
L’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec regroupe vingt centres de réadaptation publics et quelques organismes apparentés offrant des services d’accueil, d’évaluation et d’orientation, des services de désintoxication, des services de réadaptation en externe ou avec hébergement, des services de soutien à l’entourage, des traitements de substitution et de la réinsertion sociale ou professionnelle. Répartis sur l’ensemble du territoire québécois, ils constituent une référence incontournable pour les 50 000 personnes aux prises avec des problèmes sévères d’abus et de dépendance à l’alcool, aux drogues ou au jeu qui ont recours à leurs services chaque année. Près du tiers de ces personnes sont des jeunes de moins de 25 ans.
Renseignements:
Lucie Mongrain (ACRDQ)
514 287-9625, poste 109, et 514 887-8672