Le Mardi 16 novembre 2010
Les centres de femmes réclament l’abolition de la contribution santé imposée par le budget Bachand
publié par L’R des centres de femmes du QuébecMONTRÉAL, le 15 nov. – Le regroupement L’R des centres de femmes est en action dans plusieurs régions du Québec pour réclamer l’abolition de la contribution santé qui sera exigée dès le prochain rapport d’impôt et qui doit atteindre 200 $ par adulte par année en 2012. « Nous sommes indignées de la nouvelle taxe appelée contribution santé, d’autant plus que ses conséquences se feront sentir davantage sur les femmes qui rappelons le gagnent 63% du revenu des hommes », a déclaré Mme Lyse Cloutier présidente du regroupement.
À Montréal, une trentaine de femmes de 22 à 60 ans, en provenance de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Estrie, de Chaudière-Appalaches, de Lanaudière, de la Montérégie, de Laval et de Montréal occupent le bureau du ministre Bolduc. Dans la Capitale Nationale, devant les hôpitaux, des femmes aux couleurs de l’R distribuent des tracts dénonçant la «contribution santé» et se rendent au bureau du Ministre de la santé pour lui remettre des prescriptions de «pilules qu’on n’avale pas!».
En Mauricie, 2000 pots de pilules contenant autant de prescriptions de «pilules qu’on n’avale pas!» rédigées par 2000 femmes sont déposés devant un hôpital. Dans les Laurentides, des femmes distribuent des tracts informatifs à la population. En Gaspésie, des femmes s’associent à une mobilisation du Regroupement des organismes communautaires (ROC) pour dénoncer la tarification et la privatisation des services publics. À Laval, des femmes occupent une instance du système de santé et des services sociaux pour se prononcer contre la privatisation du système de santé.
« Cette mesure est injuste car, même si certaines personnes à très faibles revenus en seront exemptées, les travailleuses et travailleurs à faible revenu et la classe moyenne en sentiront le poids de façon disproportionnée » a affirmé Mme Cloutier. Cette taxe représente une charge 10 fois plus élevée pour une famille composée de deux adultes et deux enfants mineurs qui gagne 30 000$ par année après impôt que pour une famille similaire qui gagne 300 000$ par année. « Quel genre de gouvernement veut augmenter le fardeau fiscal de la classe moyenne et des plus pauvres des travailleurs et des travailleuses ? » s’indigne Mme Cloutier.
« Les femmes que nous recevons dans les centres sont inquiètes de ne pas pouvoir payer les soins dont elles et leurs proches ont besoin, inquiètes de ne pas avoir assez de temps ni de santé pour s’occuper de toutes les laisséEs-pour-compte du système de santé et de services sociaux. » ajoute Mme Cloutier. Depuis deux ans, les centres de femmes ont multiplié les démarches auprès du gouvernement pour faire valoir l’importance d’un système de santé public, gratuit et de qualité, de même que l’urgence de cesser toute forme de tarification des soins et services de santé.
« Nous sommes conscientes que le système de santé public a besoin d’amélioration et d’un meilleur financement. C’est pourquoi nous proposons d’autres solutions que la tarification ou l’imposition de mesures fiscales inéquitables » a déclaré Mme Lyse Cloutier présidente du regroupement, en évoquant différentes propositions : contrôle du coût des médicaments, révision des mesures fiscales destinées aux entreprises, ajout de paliers d’imposition, révision des taux d’imposition à la baisse pour la classe moyenne inférieure et à la hausse pour les revenus de plus de 100 000$. Selon la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, ces trois mesures rapporteraient à elles seules plus de trois (3) milliards de dollars à l’État québécois.
L’R des centres de femmes du Québec regroupe 102 centres de femmes répartis dans les dix-sept régions du Québec. À travers ses membres, ce réseau rejoint des dizaines de milliers de Québécoises de tous âges et tous les milieux.
Renseignements:
Lyse Cloutier, présidente et porte-parole de L’R des centres de femmes du Québec, 514-946-9965