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Communiqué

Communiqué – Pour diffusion immédiate

Pointe-Saint-Charles, le 12 novembre 2010 – Le Centre social autogéré de Pointe-Saint-Charles (CSA) ne s’étonne pas outre mesure que ses revendications concernant l’usine SERACON aient été totalement et complètement ignorées par les éluEs du Sud-Ouest.

En occupant l’usine SERACON en mai 2009 le CSA envoyait un message clair au pouvoir politique. D’une part, le CSA voulait empêcher la démolition et comptait réutiliser le bâtiment abandonné mais en bonne condition (un principe écologique), pour réaliser un centre social au profit de la population de Pointe-Saint-Charles et du Sud-Ouest. Par la même occasion il remettait en cause de manière concrète la « condoisation »des rives du canal et la spéculation immobilière qui tiennent lieu de principe de développement dans le Sud-Ouest, au détriment de la majorité.

D’autre part, face à la protestation du Comité pour la protection des accès au canal qui demandait un parc sur tout le terrain, le maire Benoit Dorais avec l’appui de tous les éluEs ont décidé de régler le litige autrement en faisant « l’acquisition d’une partie du terrain de l’ancienne usine SERACON pour y aménager un parc. »

Encore une fois les règles du marché ont prévalu au détriment des besoins de la communauté

Ce n’est donc pas la volonté politique des éluEs de trouver une solution que nous critiquons, mais bien la philosophie politique utilisée. Celle-ci se résume en une position disant « qu’il est possible de concilier des intérêts divergents » dans la société capitaliste d’aujourd’hui. Cette approche politique nous a apporté un résultat au détriment des véritables besoins de la communauté.

Car en se soumettant essentiellement aux règles du marché, c’est le riche propriétaire de Westmount et promoteur de condos qui sortira gagnant sur tous les plans.

1. En achetant un tiers du terrain pour en faire un parc, l’arrondissement donnera au propriétaire actuel, à même les fonds publics de la part des résidentEs du Sud-Ouest, entre 2 et 3 millions$. Le proprio a payé la somme de 2,9 millions$ en 2007 pour acquérir le bâtiment. On peut dire grosso modo qu’il se retrouve avec un terrain gratuit pour effectivement réaliser plus facilement son projet de condos, légèrement amputé, sur au moins 5 des 6 étages du futur bâtiment;

2. En ouvrant la porte au futur projet de condos « Le propriétaire pourra construire sur le reste de son terrain un bâtiment mixte, commercial au rez-de-chaussée et résidentiel pour les autres étages » selon les termes du communiqué de l’arrondissement. Aucune exigence pour du logement social n’a été envoyée comme message, alors que le promoteur aura pourtant besoin en échange d’une modification de zonage pour obtenir le droit de construire;

3. Le proprio aura alors, juste à côté de son projet de condos, un espace vert payé par la collectivité (et ce sont des fonds publics qui risque d’être rajoutés pour aménager le nouveau parc) et qui donnera de la plus-value à son projet;

4. S’il est moindrement habile en marketing, le promoteur pourra s’afficher comme un bon citoyen corporatif pour avoir accepté la proposition de l’arrondissement;
5. Le Maire a même annoncé que l’arrondissement aidera le promoteur (c’est-à-dire encore un soutien public) à trouver des locataires pour les espaces du rez-de-chaussée du nouvel immeuble. (En passant, le Maire n’a pas encore fait une telle offre aux groupes de Pointe-Saint-Charles qui tentent de mettre la main sur le bâtiment no 7 des terrains du CN).

Les pouvoirs publics, à commencer par les éluEs du Sud-Ouest, doivent, d’une part, cesser de favoriser les promoteurs et les spéculateurs dans leurs décisions et, d’autre part, cesser de rester sourds aux revendications populaires. C’est visiblement ce qui n’a pas été fait dans le dossier de l’usine SERACON.

Les membres du Centre social autogéré de Pointe-Saint-Charles entendent continuer la lutte pour obtenir un bâtiment afin de réaliser leur projet.

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Pour information :
[email protected].
Marcel Sévigny 937-6556

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