https://macommunaute.ca/bottin-des-organismes/bottin-des-organismes/?mc_regions=montreal&mc_thematiques=aide-ecoute

Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Communiqué

MONTRÉAL, le 28 oct. – Une équipe scientifique à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) menée par le Dr Jean-François Côté, directeur de l’unité de recherche sur l’organisation du cytosquelette et la migration cellulaire, a identifié un nouveau mécanisme moléculaire dans le contrôle de la motilité cellulaire. Leurs résultats sont publiés en ligne aujourd’hui dans Current Biology, une revue du groupe Cell Press. Cette percée scientifique pourrait éventuellement mener au développement de nouvelles pharmacothérapies contre le cancer qui freineraient la propagation des tumeurs (métastase).

« Près de 90 % des décès de patients atteints du cancer sont attribuables à la métastase, ce qui explique l’importance de comprendre les mécanismes cellulaires à la base de ce processus néfaste. C’est pourquoi, au cours des dernières années, nous avons concentré notre recherche sur DOCK180, une protéine impliquée dans les réseaux de signalisation intracellulaires, et plus particulièrement sur la voie de signalisation DOCK180/Rac1 qui est soupçonnée d’être un médiateur clé dans la métastase de tumeurs » a dit le Dr Côté.

Contrairement aux cellules normales qui migrent tout au long de leur vie embryonnaire et adulte afin d’accomplir leur fonction spécialisée, les cellules cancéreuses se métastasent pour se propager à travers le corps d’une façon mortelle. Au niveau moléculaire, la DOCK180 active spécifiquement la petite protéine Rac1 qui, à son tour, modifie la forme de la cellule et favorise la motilité et l’invasion cellulaire. L’équipe du Dr Côté avait préalablement démontré en détail comment la DOCK180, avec l’aide de son partenaire de liaison ELMO, agissait sur la Rac1 afin de favoriser la migration cellulaire.

« Nous savions que cette voie de signalisation devait être régulée afin de prévenir la migration cellulaire incontrôlée dans des conditions normales, mais, jusqu’à présent, nous et les autres chercheurs ne comprenions pas les mécanismes impliqués. Avec nos récents résultats, nous avons démontré que la protéine ELMO se referme sur elle-même afin d’entrer dans un état réprimé, prévenant ainsi l’activation de la voie DOCK180/Rac 1 » a expliqué Manishha Patel, une étudiante au doctorat dans le laboratoire du Dr Côté et co-auteure de l’étude.

« Notre équipe a identifié trois régions dans la protéine ELMO qui lui permettent de basculer entre la forme fermée/inactive et la forme ouverte/active. Nous avons montré qu’en perturbant cette fonction régulatrice d’ELMO et en conservant la protéine dans un état ouvert, nous pouvons activer pleinement la voie DOCK180/Rac1 et ainsi augmenter de façon significative la capacité migratoire des cellules » a ajouté le Dr Yoran Margaron, un stagiaire postdoctoral dans la même unité de recherche et l’un des co-auteurs de l’article.

La prochaine étape des chercheurs sera d’étudier la régulation d’ELMO dans les cellules cancéreuses. D’après leurs derniers résultats, ils tenteront de maintenir ELMO dans un état réprimé à l’intérieur des cellules cancéreuses afin de prévenir la métastase, ce qui pourrait possiblement avoir un impact majeur sur le développement de traitements potentiels contre le cancer.

Ce projet de recherche a été subventionné par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI). Plusieurs chercheurs ont collaboré à cette étude, y compris Nadine Fradet, Qi Yang et Brian Wilkes de l’IRCM, ainsi que le Dr Michel Bouvier de l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) et le Dr Kay Hoffman de Miltenyi Biotec en Allemagne.

Pour plus de détails, veuillez consulter l’article publié en ligne par Current Biology (en anglais seulement) : http://www.cell.com/current-biology/newarticles. La publication imprimée sera disponible le 23 novembre 2010.

À propos du Dr Jean-François Côté

Jean-François Côté a obtenu son doctorat en biochimie de l’Université McGill. Il est directeur de l’unité de recherche sur l’organisation du cytosquelette et la migration cellulaire à l’IRCM. Le Dr Côté est professeur agrégé de recherche IRCM et chercheur adjoint au Département de médecine à l’Université de Montréal, avec une accréditation en biologie moléculaire. Il est également membre associé au Département de médecine (Division de médecine expérimentale) à l’Université McGill. Le Dr Côté est détenteur d’une bourse de nouveau chercheur des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

À propos de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM)

Créé en 1967, l’IRCM (www.ircm.qc.ca) regroupe aujourd’hui 37 unités de recherche spécialisées dans des domaines aussi variés que l’immunité et les infections virales, les maladies cardiovasculaires et métaboliques, le cancer, la neurobiologie et le développement, et la biologie intégrative des systèmes et la chimie médicinale. Il compte aussi trois cliniques spécialisées et deux plateformes de recherche dotées d’équipements à la fine pointe de la technologie. Plus de 450 personnes y travaillent. L’IRCM est une institution autonome affiliée à l’Université de Montréal et sa clinique est associée au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). L’Institut entretient également une association de longue date avec l’Université McGill.

Renseignements:

Pour plus d’informations ou pour une entrevue avec le Dr Côté, veuillez communiquer avec :

Lucette Thériault
Directrice des communications
Institut de recherches cliniques de Montréal
[email protected]
514-987-5535
Julie Langelier
Chargée de communication
Institut de recherches cliniques de Montréal
[email protected]
514-987-5555

À propos de l'organisme

Partagez sur votre réseau:

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre