Le Jeudi 14 octobre 2010
Gaz de schiste : les trois-quarts de la population québécoise sont d’avis que le gouvernement devrait suspendre toute exploration
publié par ÉquiterreMontréal, le 14 octobre 2010 – Alors que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) vient de terminer ses premières séances de consultations sur les impacts de l’exploitation des gaz de schiste, un sondage mené par Léger Marketing pour le compte d’Équiterre démontre que 76% des Québécois croient que le gouvernement devrait suspendre toute exploration jusqu’à ce que des études aient été menées sur les impacts de ce type d’exploitation.
Le sondage a été mené du 4 au 6 octobre 2010, soit avant que plusieurs experts, dans le cadre des consultations, n’indiquent que la création d’emplois et les retombées économiques seraient moins importantes que prévues, et qu’ils ne soulignent que les impacts environnementaux de cette industrie sont encore très peu connus. « On peut penser qu’à la lumière de ces nouvelles informations, encore plus de Québécois miseraient sur la prudence », estime Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d’Équiterre.
« Le 14 septembre dernier, nous avons posé plusieurs questions autant à l’industrie qu’au gouvernement sur les impacts sociaux, économiques et environnementaux de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste. Nous n’avons pas reçu de réponses satisfaisantes jusqu’à maintenant bien que le BAPE ait commencé ses consultations sur le sujet », explique Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d’Équiterre. « La population a des raisons légitimes de s’inquiéter, et en tant que Québécois, nous avons le droit d’exiger des réponses sur des enjeux d’une importance capitale pour notre société », ajoute-t-il.
Équiterre, qui a suivi les audiences de la consultation par Internet, salue la décision du BAPE d’étendre le délai accordé au public pour poser des questions écrites au 21 octobre, tel que demandé par plusieurs groupes environnementaux, puisque les dernières transcriptions des audiences n’étaient pas disponibles.
Équiterre considère que la disponibilité des transcriptions constitue un pré-requis essentiel pour que l’organisme puisse poser des questions écrites de façon efficace et ciblée. Contrairement à un dossier usuel du BAPE, aucune étude d’impact n’a été préalablement déposée devant la Commission. « C’est par des questions orales des membres de la Commission et du public et par les réponses fournies en audience par les personnes-ressources que l’information pertinente commence à apparaître, d’où notre demande », explique Monsieur Guilbeault.
L’organisme présentera par ailleurs un mémoire dans le cadre de la seconde partie des consultations qui débuteront en novembre, sur la base de son analyse préliminaire Quelle place pour le gaz de schiste dans la lutte aux changements climatiques?.
Léger Marketing a été mandatée par Équiterre pour réaliser une étude auprès de la population québécoise afin de connaître son opinion à l’égard des gaz de schiste. Pour ce faire, un sondage Web a été réalisé du 4 au 6 octobre 2010, auprès d’un échantillon représentatif de 1000 Québécois(es), âgé(e)s de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. À l’aide des données de Statistique Canada, les résultats ont été pondérés selon le sexe, l’âge, les régions, la langue parlée à la maison, la scolarité et la présence d’enfants dans le ménage afin de rendre l’échantillon représentatif de l’ensemble de la population à l’étude.
Source :
Eveline Trudel-Fugère
Équiterre
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