Le Mardi 12 octobre 2010
Le FRAPRU dénonce les nouveaux paramètres d’acquisition
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)Le Front d’action populaire réagit négativement à l’annonce de la Ville de Montréal concernant les nouveaux montants admissibles dans les mesures facilitant l’accession à la propriété. Pour l’organisme, cet « ajustement » est un encouragement à la hausse du prix des immeubles résidentiels, de la valeur foncière des propriétés et donc, du coût des loyers des locataires.
Dans un contexte de compressions budgétaires « nous ne comprenons pas que la Ville accroisse ces subventions qui, au bout du compte, ne servent qu’aux profits de quelques uns », souligne Jean-Claude Laporte, porte-parole pour le FRAPRU. L’augmentation du prix maximal des propriétés dans les programmes pour soutenir l’accession à la propriété augmentera en effet la facture que devra débourser l’administration municipale.
Le FRAPRU considère que la Ville leurre la population en laissant croire que cela va retenir ou faire venir des familles à Montréal, d’autant plus que Montréal a toujours un déficit au niveau du flux migratoire avec ses banlieues. Rien ne prouve, selon l’organisme, que ces nouveaux propriétaires n’auraient pas acheté même sans l’aide financière de la Ville. « Avec seulement 15% des unités d’AccèsCondos qui ont 3 chambres à coucher, comment penser que cela va contribuer au maintien des familles et comment la Ville peut prouver que c’est bel et bien des familles qui ont acheté ces propriétés ? », questionne M. Laporte.
Selon le FRAPRU, la grande majorité des logements dits abordables d’initiative privée, réalisées au cours des dernières années est de petite taille. L’organisme constate que le marché privé ne réponds pas aux besoins des familles à moins bien sûr qu’elles y engloutissent des sommes considérables.
Par contre, M. Laporte rappelle que « la très grande majorité des projets de logement social réalisés depuis plus de 10 ans incluent un nombre considérable de logements familiaux. Elle offre aussi un cadre sécuritaire et d’entraide. Ces logements coopératifs et sans but lucratifs permettent aussi une mixité sociale, culturelle et intergénérationnelle. Montréal doit devenir un acteur d’avant-garde pour les familles en valorisant la solidarité et le bon voisinage au détriment de l’individualisme », conclu-t-il.