Le Lundi 13 septembre 2010
Greenpeace au Congrès mondial de l’énergie: «Les énergies propres ne laissent pas de traces»
publié par GreenpeaceMONTRÉAL, le 12 sept. – Alors que débute aujourd’hui le Congrès mondial de l’énergie à Montréal, environ quatre-vingt s militants de Greenpeace ont mis en scène un «Beach Party Marée noire», dont une vingtaine en maillots de bain englués de «pétrole», pour dénoncer les dangers de la dépendance aux énergies fossiles.
Sur la place Riopelle, devant le Palais des Congrès de Montréal où se réunit toute l’industrie énergétique mondiale du 12 au 16 septembre, les activistes ont tenu à rappeler aux participants du Congrès et à Jean Charest, premier ministre du Québec, la tragédie de la marée noire dans le golfe du Mexique. En arrière des baigneurs, d’autres militants animaient de grandes vagues noires porteuses des messages : «Charest : pétrole, gaz, MORATOIRE» et «Harper: Stop the Tar Sands (Harper : Arrêt aux sables bitumineux). Enfin, deux grandes bannières ont été déroulées sur lesquelles on pouvait lire : «Les énergies propres ne laissent pas de traces» et «Too Dirty, Too Risky: Go Beyond Oil» (Trop sale, trop risqué : Allez au-delà du pétrole).
«Le gouvernement Charest doit décréter immédiatement un moratoire sur l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière au Québec», a affirmé Virginie Lambert Ferry, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace. «Le Québec ne peut pas se permettre d’accentuer sa dépendance aux énergies fossiles».
Par cette action, Greenpeace dénonce les incohérences de la politique énergétique du gouvernement Charest. Rappelons que le premier ministre, à la veille de Copenhague, se présentait alors comme «leader» dans la lutte aux changements climatiques. Huit mois plus tard, celui-ci déroule le tapis rouge aux entreprises pour l’exploration et l’exploitation de pétrole et de gaz de schiste au Québec, des énergies polluantes qui accélèrent les changements climatiques et contaminent l’environnement. Rappelons que le Québec ne respectera pas ses engagements pris dans le cadre du Protocole de Kyoto.
«Les énergies sales font des ravages partout à travers le monde, de la marée noire de BP dans le golfe du Mexique, à l’exploration irresponsable de forages en haute mer dans des écosystèmes les plus fragiles comme l’Arctique et peut-être au Québec dans l’estuaire du St-Laurent», a ajouté Julien Vincent, spécialiste en énergies de Greenpeace International qui accordera une conférence le 15 septembre prochain au Congrès mondial de l’énergie sur l’importance de la société civile dans les questions énergétiques. «Le monde a besoin d’une révolution énergétique fondée sur les énergies propres et d’aller au-delà du pétrole, pas de s’engluer dans les énergies du passé».
Cette action s’inscrit dans le cadre du grand rassemblement citoyen organisé par Greenpeace et appuyé par 27 organisations environnementales et citoyennes dont l’AQLPA, MCN21, Fondation Rivières, l’Union paysanne, Environnement Jeunesse, le conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, le syndicat des travailleurs de la raffinerie Shell, le Mouvement Sortons le Québec du nucléaire et le Regroupement citoyen «Mobilisation gaz de schiste».
Notes :
Des photos du «Beach Party Marée noire» bientôt disponibles à l’adresse : www.greenpeace.ca/gallery
Renseignements: Catherine Vézina, Relations de presse, Greenpeace, 514-212-5749 (sur les lieux); Virginie Lambert Ferry, Climat-Énergie, Greenpeace, 514-217-5438 (sur les lieux); Julien Vincent, Climat-Énergie, Greenpeace International, 011 33 655 12 54 82 (sur les lieux)