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Communiqué

Montréal, le 2 septembre 2010 – Cet automne, l’exposition Denis Gagnon, un couturier au Musée. Dix ans de création sera présentée gratuitement du 19 octobre 2010 au 13 février 2011 dans le Carré d’art contemporain du Musée des beaux‐arts de Montréal (MBAM). Ce sera la première fois que la création d’un couturier québécois sera mise en valeur au MBAM.
« Denis Gagnon est un couturier d’une rare intégrité, selon Nathalie Bondil, directrice du Musée. Cette installation au Musée, après Yves Saint Laurent et avant Jean Paul Gaultier, témoigne d’une même exigence dans ce métier. Son talent, non harnaché, fait de lui un personnage emblématique de la mode au Canada ».

Denis Gagnon, de concert avec Stéphane Aquin, le commissaire de l’exposition et conservateur de l’art contemporain au MBAM, a confié la scénographie de cette installation à l’architecte réputé Gilles Saucier. Le Musée deviendra donc lieu de rencontre de la mode et de l’architecture, deux formes d’art que tout, apparemment, sépare. L’une est réputée transitoire, soumise à l’air du temps et faite de matériaux périssables. L’autre est monumentale et conçue pour traverser les époques. Et pourtant, toutes deux sont vouées à la fonction fondamentale d’abriter le corps humain. Gilles Saucier déclare sa fascination pour l’oeuvre de Denis Gagnon en imaginant la scénographie de l’exposition qui réunit une quinzaine de pièces vestimentaires, des photographies et des projections. Le Musée offre ainsi un regard sur dix années de création de Denis Gagnon qui a su inventer, chaque saison, des pièces qui domptent diverses matières – les cuirs, le métal, les franges – afin d’habiller les corps avec élégance et désinvolture.

DENIS GAGNON : L’ASCENSION D’UN ARTISTE DE LA COUTURE

Originaire du Lac Saint‐Jean, issu d’un milieu modeste dont il est fier, Denis Gagnon travaille quelque temps à la confection de costumes pour le théâtre, puis part enseigner le patronage de mode à Casablanca, au Maroc. Revenu à Montréal, il lance sa première collection fin 1999. Jusqu’à tout récemment confinée aux cercles d’initiés qui suivent la mode de près, sa renommée atteint maintenant un niveau que peut‐être aucun couturier canadien n’a encore connu. La critique le louange et ses défilés font salle comble. On compare ses créations à des oeuvres d’art. De fait, son instinct de la matière – le cuir, notamment, qu’il plie à tous ses caprices –, son appréhension des volumes, les jeux de plis et de nouages auxquels il se livre avec une audace mêlée de classicisme, ses variations chromatiques, tout dans ses vêtements exprime un sens de la forme proprement artistique, porté par une émotion d’une rare intensité.

« Si j’avais pu faire de longues études, nous confie le couturier, j’aurais aimé être un sculpteur ou un peintre. Un vrai artiste qui aurait des expositions. Or à force de faire de la couture, j’ai créé une oeuvre qui me vaut cette exposition dans laquelle je peux exprimer des choses que je ressens depuis mon adolescence. »

UNE SCÉNOGRAPHIE IMAGINÉE PAR UN ARCHITECTE RENOMMÉ

Pourquoi Gilles Saucier ? « Depuis longtemps, je voulais connaître Gilles Saucier et travailler avec lui. J’avais vu son travail au Centre canadien d’architecture, à l’Usine C, à la Faculté de musique de l’Université McGill, commente Denis Gagnon. J’aime le côté épuré de son art, à la fois très classique et aussi très moderne. Et puis, tous les deux, nous aimons le noir, et dans le noir il y a plusieurs couleurs. »

« L’exposition parlera de la vision qu’a le couturier de la matière et de sa transformation, nous explique Gilles Saucier. Denis Gagnon voit une matière, dans cette matière un vêtement, puis, comment ce vêtement anime la ville. Une femme habillée en Denis Gagnon, dans une soirée, est impressionnante : c’est un événement. Les vêtements sont des témoins de cette transformation de la matière vers cette vie de la ville. »

Sur les murs, des photographies montrent en plan rapproché des matières premières que Gagnon utilise : la dentelle, le cuir, une fermeture éclair. « Coudre une dentelle, c’est la regarder de très, très près. Ces photographies agrandies révèlent le regard du couturier. C’est aussi les yeux des “petites mains”, ces couturières qui s’appliquent des heures durant à façonner le vêtement. » Autour, les vêtements témoignent de cette capacité du couturier à transformer une matière inerte, naturelle ou industrielle, en un vêtement particulier, telle cette fascinante robe, faite entièrement de fermetures éclair dorées, qui fit sensation lors du dernier défilé de l’artiste à l’automne 2009. « Une oeuvre d’une pureté infinie », affirme Saucier.

Au centre de la salle, sur une grande construction en pyramide inversée, des projections illustrent le vêtement en action, aux défilés et dans la rue. « Comme l’architecture, la mode est un art appliqué, fait pour être “habité” et pour dire quelque chose, pour communiquer un état, une identité, une aspiration », de conclure l’architecte.

Trois fois médaillée du Gouverneur général en architecture, la firme Saucier‐Perrotte architectes a réalisé nombre d’édifices marquants du paysage montréalais et canadien, dont la Faculté de musique de l’Université McGill, le Théâtre du Rideau Vert, la Cinémathèque québécoise ou encore la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal.

Le photographe et cinéaste montréalais, Martin Laporte, a été chargé de l’aspect audiovisuel de l’exposition.

Stéphane Aquin, conservateur de l’art contemporain au Musée des beaux‐arts de Montréal, est responsable de l’exposition Denis Gagnon, un couturier au Musée. Dix ans de création.

Le magazine Urbania produira un numéro hors série entièrement consacré à Denis Gagnon, en kiosque dès la mi‐octobre.

Toutes les expositions présentées au Carré d’art contemporain du MBAM sont d’accès libre en tout temps. Après Pierre Dorion et Martin Beauregard, le Musée continue d’être attentif aux tendances émergeant dans toutes les sphères d’activité de la création actuelle au Québec. Le Musée souhaite, par la gratuité, créer une passerelle de rencontre entre les visiteurs, les oeuvres, leurs créateurs, et ainsi participer à leur promotion et à leur reconnaissance.

CONTACTS DE PRESSE :

Sabrina Merceron ou Catherine Guex
[email protected] ou [email protected]

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