Le Mercredi 25 août 2010
PROTÉGEZ-VOUS septembre 2010 – Protégez-Vous enquête sur les boîtes à lunch
publié par Protégez-VousMONTRÉAL, le 25 août – Juste à temps pour la rentrée, l’édition de septembre du magazine Protégez-Vous consacre son dossier du mois aux boîtes à lunch. De la maternelle à la fin du secondaire, ce sont quelque 2100 lunchs qu’auront mangés nos enfants, d’où l’importance de se pencher sur leur contenu ! En plus d’analyser le contenu de 69 boîtes à lunch pour enfants, adolescents et adultes, Protégez-Vous propose des trucs simples pour réinventer les lunchs, ainsi qu’un aperçu de ce que devrait contenir la boîte à lunch idéale en fonction de l’âge du consommateur. Enfin, le magazine s’intéresse à la question de la malbouffe servie dans les écoles et à proximité.
Boîtes à lunch : le meilleur et le pire
En se présentant à l’improviste, Protégez-Vous a donc analysé le contenu de 69 boîtes à lunch d’enfants du primaire, d’adolescents du secondaire, ainsi que d’adultes au travail. Conclusions : au primaire, la majorité des repas respectent les apports recommandés de protéines, de calcium et de fer. Au secondaire, plus de la moitié des repas n’offrent pas assez de calcium et les deux tiers seulement renferment suffisamment de protéines.
Dans un cas comme dans l’autre, les lunchs analysés sont beaucoup trop salés (plus de 600 mg de sodium) et ne renferment pas suffisamment de fibres. Enfin, les adultes remportent la première place du palmarès, notamment parce qu’ils s’en tirent très bien côté fer et protéines et mangent moins salé. Toutefois, le tiers des repas évalués n’atteignent pas le seuil minimal de calcium, et le quart d’entre eux échouent sur le plan des fibres. Il est important de souligner que, comparativement à une enquête semblable menée en 2002, en 2010 le contenu des boîtes à lunch des élèves du primaire s’est nettement amélioré : on y trouve en effet moins d’aliments frits, de charcuteries et de boissons aux fruits, deux fois plus de lait qu’il y a huit ans et une plus grande variété de fruits !
La boîte à lunch idéale
Protégez-Vous propose quelques trucs simples pour s’assurer que les aliments d’une boîte à lunch sont suffisamment variés et contiennent les nutriments les plus importants. Le lunch idéal est composé d’aliments qui proviennent des quatre groupes alimentaires : fruits et légumes, produits céréaliers, lait et substituts, et viandes et substituts. Il ne contient aucun aliment « camelote » (gâteau, croustilles, boisson gazeuse, etc.). Afin de varier les goûts et les couleurs, on suggère de diversifier les sources de protéines, d’essayer de nouveaux fromages, de remplacer la mayonnaise par du pesto ou de l’houmous, de varier les laitues, d’utiliser des pâtes de blé entier ou des céréales moins connues comme le quinoa, etc. Pour être sûr que le contenu de la boîte à lunch saura plaire à toute la famille, on aura intérêt à planifier les lunchs de la semaine. Et pourquoi ne pas demander à tous de s’impliquer dans la confection des lunchs?
En plus du contenu, il est essentiel de veiller à ce que le contenant qui sert à transporter ledit lunch soit fréquemment nettoyé. Protégez-Vous a évalué l’aspect écologique, la propreté et la salubrité des boîtes à lunch analysées. Malheureusement, à peine la moitié des boîtes ont été jugées propres chez les élèves du primaire et du secondaire. Par contre, celles qui provenaient du milieu de travail s’en sont plutôt bien sorties. Côté environnemental, ce sont les élèves du secondaire qui ont généré le plus de déchets non compostables alors que les boîtes à lunch des élèves du primaire renfermaient presque toutes des contenants réutilisables ou recyclables.
La malbouffe dans les écoles : petite révolution
Les habitudes alimentaires des élèves changent lentement mais sûrement. Il faut dire que l’offre a elle aussi changé dans les écoles de la province. Protégez-Vous a consulté Pascale Morin, professeure adjointe à la Faculté d’éducation physique et sportive de l’Université de Sherbrooke. Au terme d’une enquête menée dans les 42 écoles de la commission scolaire de la région de Sherbrooke, Mme Morin constate que l’on sert encore des fritures dans 8 % de ces écoles, que la majorité des services alimentaires utilisent encore du shortening d’huile végétale de façon régulière ou occasionnelle, que les portions de légumes ou de viande sont parfois insuffisantes et, enfin, que la majorité des cafétérias n’offrent pas de produits céréaliers faits de grains entiers. La révolution se fait donc lentement mais sûrement.
La malbouffe à proximité des écoles
La politique-cadre Pour un virage santé à l’école, dévoilée en 2007 par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, vise la création d’un environnement scolaire favorable à l’adoption et au maintien de saines habitudes alimentaires et d’un mode de vie actif. Or, force est de constater que 62 % des écoles publiques du Québec sont situées à 15 minutes de marche d’au moins un dépanneur, et que 37 % d’entre elles sont situées à 15 minutes de marche d’au moins un restaurant-minute. Comme le suggèrent de nombreux experts, la solution réside peut-être dans le zonage alimentaire du périmètre des écoles. Le débat reste ouvert !
www.protegez-vous.ca/sante-et-alimentation/boites-a-lunch.html