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Communiqué

Montréal, le 13 août 2010 – Deux univers, celui de l’ombre, et celui du rêve, marqueront la rentrée automnale du Musée des beaux‐arts de Montréal (MBAM). Anarchie, pauvreté et décadence sociale marquèrent l’Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale. Otto Dix, l’un des plus grands peintres du XXe siècle, à la fois acteur et témoin sans concession de cette époque troublée, fera l’objet de la première monographie en Amérique du Nord sur cet artiste majeur, aussi dérangeant que fascinant. Aux antipodes de ce monde de tous les excès, des artistes contemporains — peintres, photographes, sculpteurs et vidéastes — se lancent dans l’exploration du domaine sans limites de l’imaginaire, du merveilleux, voire du monstrueux. Ces oeuvres très diverses, choisies dans la collection d’art contemporain du MBAM, témoignent du désir d’enrichir notre perception par le recours au rêve, à l’utopie, ou à des retrouvailles nouvelles avec l’ordre naturel. Dans le Carré d’art contemporain, des créations du couturier Denis Gagnon seront exposées dans une présentation signée de l’architecte Gilles Saucier, afin de souligner les dix ans de réalisations du talentueux designer québécois. En février 2011, un saut de plus de 2 000 ans en arrière entraînera les visiteurs du Musée dans un voyage inoubliable vers la naissance de l’Empire chinois et ses fabuleux trésors sortis de la terre, une découverte archéologique remarquable faite en 1974. Ce sera pour beaucoup une occasion exceptionnelle de voir plusieurs des monumentales sculptures en terre cuite grandeur nature et plus grandes que nature exhumées du mausolée du premier empereur et des objets jamais sortis de Chine et présentés au public pour la toute première fois.

CALENDRIER

Nouvelles expositions

ROUGE CABARET : le monde effroyable et beau d’Otto Dix 24 septembre 2010 – 2 janvier 2011

Artiste allemand hanté par son indicible expérience comme soldat durant la Première Guerre mondiale et par le besoin de révéler des vérités au risque de choquer, Otto Dix (1891‐1969) fut une figure centrale du mouvement artistique de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit). Impitoyable témoin de son époque – la société de l’entre‐deux‐guerres en proie à un profond malaise et pessimisme –, il porta sur ses contemporains un regard sans concession, depuis les champs de bataille en passant par les rues, les bordels et les salons de l’Allemagne de la République de Weimar jusqu’à l’avènement du IIIe Reich. Il fut considéré comme un artiste « dégénéré » par le régime nazi pour sa représentation cynique de ses contemporains. Il délaissa alors la représentation sans fard des excès de la République de Weimar pour une peinture plus allégorique, moins acerbe. Redoutable observateur du monde qu’il percevait comme « effroyable et beau », Dix continue de déranger autant qu’il fascine. Première exposition de cette importance consacrée à cet artiste allemand en Amérique du Nord, cette présentation rassemblera une quarantaine de peintures – dont le superbe Portrait de l’avocat Hugo Simons de la collection du Musée qui suscita bien des débats dans les années 1990 à Montréal – et une centaine d’oeuvres graphiques parmi les plus marquantes de sa production.

L’exposition est organisée par la Neue Galerie New York et le Musée des beaux‐arts de Montréal.

Denis Gagnon, un couturier au Musée Dix ans de création 19 octobre 2010 – 13 février 2011

Cette présentation honore dix ans de création de Denis Gagnon, figure majeure de la couture au Québec, dont la réputation grandissante s’étend au Canada. Elle réunit une quinzaine de ses créations, des photographies et des projections.
Denis Gagnon a choisi l’architecte bien connu Gilles Saucier pour réaliser la scénographie de cette exposition qui fera du Musée des beaux‐arts de Montréal le lieu de rencontre de la mode et de l’architecture, deux formes d’art que tout, apparemment, sépare. L’une est réputée transitoire, soumise à l’air du temps et faite de matériaux périssables. L’autre est monumentale et conçue pour traverser les époques. Et pourtant, toutes deux ont au moins ceci en commun d’abriter le corps humain. L’entrée à l’exposition est libre en tout temps.

L’exposition est organisée par le Musée des beaux‐arts de Montréal.

La terre est bleue comme une orange 15 septembre 2010 — 27 mars 2011

Si l’art rend compte de l’état du temps présent, lourd de motifs d’inquiétude, il peut aussi choisir de dépasser l’ordre factuel des choses et se déployer dans l’imaginaire. Cette exposition est la seconde présentation d’une sélection d’oeuvres de la collection d’art contemporain du Musée des beaux‐arts de Montréal à se tenir dans les galeries souterraines réaménagées à l’automne 2009, grâce à un partenariat avec Loto‐Québec. En contrepoint à la première installation, Échauffement planétaire : images d’un monde sous tension, le Musée a choisi de regrouper une trentaine d’oeuvres où se lit un certain sens du merveilleux. L’exposition réunit des photographies, des peintures, des sculptures, des installations, des vidéos, des maquettes, par des artistes canadiens et nord‐américains, surtout, mais aussi européens et japonais. L’accès à l’exposition est libre en tout temps.

L’exposition est organisée par le Musée des beaux‐arts de Montréal.

Photographies françaises du XIXe siècle de la collection du Musée des beaux-arts du Canada 4 novembre 2010 – 20 mars 2011

Cette exposition présentera environ 80 oeuvres réalisées entre 1840 et 1900 par certains des plus grands praticiens des débuts de la photographie en France – Édouard Baldus, Maxime du Camp, J. B. Greene, Gustave Le Gray et Nadar — ainsi que plusieurs exemples du travail d’Eugène Atget au début du XXe siècle. Elle rendra compte des diverses techniques explorées : daguerréotypes, épreuves sur papier salé et à l’albumine argentique et photogravures. Les oeuvres proviennent de l’exceptionnelle collection de photographies françaises du XIXe siècle du Musée des beaux‐arts du Canada. L’entrée à l’exposition est libre en tout temps.

L’exposition a été organisée et mise en circulation par le Musée des beaux‐arts du Canada.

L’empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite12 février – 26 juin 2011

Une occasion unique au Canada de voir de très près des oeuvres récemment excavées dont certaines n’ont jamais été montrées hors de Chine. Cette grande exposition présentera 240 objets exceptionnels, dont dix statues en terre cuite plus grandes que nature, provenant du site funéraire du premier empereur de la dynastie Qin découvert en 1974. Il s’agit de l’une des plus importantes expositions consacrées à ce sujet. Deux généraux, des soldats et deux chevaux en terre cuite, des cygnes et des oies en bronze récemment excavés, ainsi qu’un nombre important de figurines funéraires provenant de tombes des empereurs Han, Gaozu et Jing, marqueront certainement les esprits par leur qualité d’exécution et leur grande beauté. Des trésors du Musée royal de l’Ontario — récipients en bronze, figurines en céramique, ornements en jade, épées en or, éléments architecturaux et accessoires militaires — combleront également les visiteurs comme autant de précieux témoignages de la vie matérielle et culturelle des dynasties Zhou (1045‐221 av. J.‐C.), Qin (221‐206 av. J.‐C.) et Han (206 av. J.‐C.‐220 apr. J.‐C.), offrant ainsi un voyage à travers 1 000 ans d’art et d’histoire de Chine.

Cette exposition est organisée par le Musée royal de l’Ontario, en partenariat avec le Bureau des reliques culturelles de la province du Shaanxi et le Centre de la promotion du patrimoine culturel de la province du Shaanxi, République populaire de Chine, avec la collaboration du Musée des beaux-arts de Montréal.

AUTRES EXPOSITIONS EN COURS (Entrée libre)

• La muse symboliste : une sélection d’estampes du Musée des beaux‐arts du Canada est présentée jusqu’au 21 octobre 2010. Cette exposition rassemble plus d’une cinquantaine de chefs‐d’oeuvre de l’estampe datant de la seconde moitié du XIXe siècle, réalisés par des artistes illustres comme Paul Gauguin, Odilon Redon, Édouard Vuillard, Maurice Denis, Edvard Munch, Maximilian Kurzweil, Max Klinger, Félicien Rops, Franz von Stuck et James Ensor, ainsi que, pour certaines de leurs oeuvres, Auguste Rodin, Henri Fantin‐Latour, Henri de Toulouse‐Lautrec, Félix Vallotton, Pierre Bonnard et le jeune Pablo Picasso. L’accès à l’exposition est libre en tout temps.

L’exposition a été organisée et mise en circulation par le Musée des beaux‐arts du Canada.

• Drive End est un projet photographique inédit de l’artiste québécois Martin Beauregard, présenté dans le Carré d’art contemporain jusqu’au 19 septembre. Il s’agit de sa première exposition personnelle dans un musée. Dans un ciné‐parc transformé en cimetière d’automobiles à Val d’Or, un vieil homme aux rides hollywoodiennes et au chapeau de cow‐boy contemple le temps qui passe. Quatre images immenses, lumineuses, donnent à voir la fin rêvée d’un monde, ou plutôt de deux mondes, celui de la voiture parvenue au bout de la route et celui du drive‐in, illustrent les thèmes de l’obsolescence et de la migration auxquels s’intéresse l’artiste. L’accès à l’exposition est libre en tout temps.

Une exposition organisée par le Musée des beaux‐arts de Montréal

• Studio Glass. Collection Anna et Joe Mendel. Cette exposition rassemble une centaine d’oeuvres en verre contemporain offertes au Musée par ces deux grands collectionneurs de Montréal. Cette collection réunit les grands artistes verriers internationaux. Les écoles particulièrement importantes comme celle des États‐Unis ou de la République tchèque y ont bonne place, tout comme la création canadienne. L’accès à l’exposition est libre en tout temps.
Présentée jusqu’au 30 janvier 2011.

UN VASTE PROGRAMME D’ACTIVITÉS

Un important programme d’activités organisé par le Service de l’éducation et de l’action culturelle du Musée accompagnera ces présentations, telles que conférences, films, concerts et visites commentées, dont plusieurs sont gratuites. Le Musée participera à l’événement « 8 X l’Allemagne », organisé par huit institutions culturelles montréalaises, avec l’exposition Otto Dix et les concerts de la Fondation Arte Musica. Outre le Musée et la Fondation Arte Musica figureront l’Opéra de Montréal, le TNM, le Goethe‐Institut, les Grands Ballets Canadiens, la Grande Bibliothèque et la Cinémathèque québécoise. Une série de films sur l’art seront présentés dans le cadre du FIFA, du 26 septembre au 31 octobre. À la mi‐octobre, un colloque de deux jours sur l’archéologie explorera les nombreuses avancées dans ce domaine, de même que la contribution des diverses disciplines au développement et au perfectionnement de cette science. Pour ceux et celles qui désirent se documenter en vue de l’exposition sur la Chine, une série de cours leur sera proposée, du 2 au 23 novembre, organisée en collaboration avec Les Belles Soirées et Matinées de l’Université de Montréal. Des informations détaillées sur l’ensemble des activités offertes par le Musée seront disponibles sur son site internet (mbam.qc.ca/adulte).

Un choix de visuels est disponible sur le site web du Musée à l’adresse mbam.qc.ca/media
Consignes à respecter pour les visuels : L’oeuvre d’art doit être reproduite en entier sans recadrage, ni fond perdu, ni pliage, sans surimpression, ni autre modification d’aucune sorte, et la légende ainsi que le crédit photo doivent accompagner l’oeuvre.

CONTACTS MEDIAS

Sabrina Merceron ou Catherine Guex
Relations publiques
514‐285‐1600
[email protected] ou [email protected]

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