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Communiqué

« Après s’être attaqué à la santé, à l’éducation, à l’électricité domestique, il n’est pas surprenant que la droite s’en prenne maintenant au logement social. L’entreprise de démolition des politiques sociales se poursuit au détriment des droits sociaux, dont celui au logement. Que Claude Montmarquette et Mathieu Laberge descendent donc de leur tour d’ivoire pour aller dire aux 39 000 ménages qui croupissent sur les listes d’attente pour un HLM qu’il y a assez de logements sociaux ». C’est en ces termes que le coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), François Saillant, a répliqué à l’étude que Claude Montmarquette et Mathieu Laberge, économistes associés à CIRANO, ont publiée aujourd’hui.

Le FRAPRU rappelle que, selon des données du recensement de 2006, donc avant la crise des dernières années, le Québec comptait déjà 449 000 ménages locataires consacrant plus que la norme de 30 % de leur revenu au loyer, dont 203 085 ménages locataires y engloutissant plus de 50 %. Il ajoute que le problème de l’itinérance va par ailleurs en s’aggravant, comme en témoignent l’ensemble des intervenants dans ce domaine. En l’espace d’un an, la fréquentation des refuges de Montréal a augmenté de 4,5 % chez les hommes et de 30 % chez les femmes.

Contrairement à Montmarquette et Laberge, le FRAPRU ne considère pas que ces mal-logés et ces sans-logis reçoivent déjà suffisamment d’aide de la part du gouvernement. Ainsi, le programme d’allocation-logement n’accorde qu’une aide moyenne de 56 $ par mois, soit le même montant qu’à la création du programme en 1997. Les principaux paramètres du programme n’ont en effet pas été indexés depuis dix ans. Quant aux personnes seules et aux couples de moins de 55 ans, ils n’ont même pas droit à cette aide minime. « L’allocation-logement est nécessaire, mais elle il est faux de prétendre qu’elle peut remplacer le logement social », s’exclame François Saillant.

Quant à la Régie du logement, elle est très majoritairement utilisée par les propriétaires, 61 % des causes qui y sont présentées ayant trait au non-paiement des loyers. En revanche, les causes pour fixation de loyer ne comptent que pour 9,4 % de l’ensemble. Cette faiblesse du contrôle des loyers, explique, selon le FRAPRU, pourquoi les loyers ont augmenté de 29 % au Québec entre 2000 et 2009, dont 31 % dans la région métropolitaine de Montréal.

Selon le FRAPRU, si les gouvernements n’avaient pas accru leurs investissements en logement social depuis le début des années 2000, la pénurie de logements locatifs qui continue à sévir au Québec serait plus sérieuse encore, ce que reconnaissent d’emblée la Communauté métropolitaine de Montréal et l’ensemble des grandes municipalités qui ont toutes demandé un réinvestissement en logement social à l’hiver 2010.

Le FRAPRU ajoute que le logement social permet de répondre à plusieurs besoins ignorés par le marché privé de l’habitation, dont celui de logements avec support communautaire pour des personnes itinérantes ou fragilisées ou encore de logements avec services pour les aînés à faible et modeste revenus.

Selon le FRAPRU, la droite trompe la population en lui laissant croire que le marché privé, qui contrôle 90 % du marché locatif au Québec, est en mesure de répondre aux besoins de l’ensemble des locataires.

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