Le Mardi 6 avril 2010
Pour la 10e Journée du travail invisible, une première mondiale : Ottawa adopte une motion créant une Journée annuelle du travail invisible au Canada
publié par Association féministe d’éducation et d’action socialeMontréal, mardi 6 avril 2010 – Dans le cadre de la 10e Journée du travail invisible, l’Afeas félicite tous les parlementaires canadiens pour avoir adopté, à l’unanimité à la veille du congé pascal, une motion déposée par la députée de Laval, madame Nicole Demers, instituant une Journée du travail invisible, le 1er mardi d’avril. Par cette action, le Parlement reconnaît l’importance de ce travail des femmes, et des hommes, au sein de la famille et de la société canadienne. La Journée du travail invisible, initialement créée en 2001 par l’Afeas pour faire reconnaître ce travail au sein de la famille, devient maintenant une journée canadienne.
«Instaurer une journée nationale du travail invisible au Canada permet de reconnaître la participation, non rémunéré, des femmes à la société de même que la valeur de ce travail», dit madame Denise Thibeault, présidente de l’Afeas. Elle ajoute : «Chaque année, ce sera l’occasion de souligner l’ampleur du travail non rémunéré au Canada, comme les pays membres de l’ONU se sont donné le mandat de le faire lors de la conférence internationale de Beijing, en 1995. C’est une première mondiale, à notre connaissance. Prochaine étape : une journée internationale reconnue par l’Organisation des Nations Unies. Nous y travaillons déjà !»
Rappelons que lors des conférences internationales sur les femmes (Nairobi-1985, Beijing-1995), le Canada et l’ensemble des pays présents ont reconnu l’importance du travail non rémunéré, comme enjeu majeur dans la vie des femmes, notamment par ses effets sur la pauvreté qu’elles vivent et la difficulté d’atteindre l’égalité avec les hommes.
Une valeur incontournable
En 1992, Statistique Canada indique que la valeur annuelle du travail non rémunéré, incluant le bénévolat, représente entre 34,0% et 54,2% du PIB, soit entre 235 et 354 milliard $. Depuis 1996, chaque recensement permet d’évaluer la progression du partage des travaux ménagers, des soins aux enfants et aux personnes âgées entre les femmes et les hommes.