Le Mardi 30 mars 2010
Les refuges attendent anxieusement le nouveau budget!
publié par Mission Old Brewery
MONTRÉAL, le 30 mars – La nuit dernière, une douzaine d’hommes ont dû dormir sur des lits de fortune dans la cafétéria de la Mission Old Brewery. À Montréal, les hommes itinérants peuvent trouver un lit dans les trois grands refuges soit La Mission Bon Accueil, la Maison du Père et la Mission Old Brewery, et chaque nuit, de 20 à 30 lits supplémentaires sont installés dans des corridors et/ou des sal es de réunion pour les accommoder.
«Ce n’est pas toujours facile au plan logistique, mais nous ne refusons personne qui frappe à notre porte», affirme Matthew Pearce, Directeur général de la Mission Old Brewery. «Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour offrir à tous une place propre, décente et sécuritaire pour dormir».
Les coûts associés au soutien d’urgence pour ces hommes sans-abri, c’est-à-dire repas, toit, vêtements et service de sécurité se chiffrent à environ 54$ par lit, par nuit. Le Ministère du Québec, responsable de la santé et des services sociaux, verse entre 8$ et 12$ par lit, ce qui représente en fait entre 14 et 22% des coûts réels. Depuis plusieurs années, les trois grands refuges pour hommes attendent que le gouvernement provincial honore son engagement d’accroître son soutien à la hauteur de 50% du coût des services d’urgence.
«Le gouvernement du Québec a un devoir moral et éthique de soutenir énergiquement les mesures de prévention de l’itinérance, entre autres d’empêcher les hommes de dormir dans la rue, et nous représentons ces mesures» de poursuivre M. Pearce.
«Nous avons été extrêmement soulagés quand Madame Thériault, Ministre des services sociaux responsable de la question de l’itinérance, a dévoilé son Plan d’action sur l’itinérance en décembre dernier, car il incluait la promesse de combler 50% des coûts réels des refuges pour hommes à Montréal,» mentionne Cyril Morgan, Directeur général de la Mission Bon Accueil. «Nous sommes les seules ressources disponibles pour les hommes itinérants à Montréal et si nous ne sommes pas en mesure de répondre à leurs demandes croissantes, il n’y a aucune autre option pour eux dans cette ville.»
De son côté, la Directrice générale de la Maison du Père, France Desjardins ajoute que «Le fait qu’il y ait au Québec des citoyens qui se retrouvent, pour toutes sortes de raisons, sans aucune autre option que celle de vivre dans la rue est inacceptable et représente un défi pour notre personnel, nos bénévoles, notre société et notre gouvernement qui se doit de leur venir en aide en soutenant adéquatement les refuges.»
Les trois grands refuges attendent impatiemment de voir comment la Ministre Thériault entend remplir sa promesse dans le prochain budget provincial.
Renseignements: Marie-Andrée Gravel, (514) 893-2541, [email protected]