Le Jeudi 25 mars 2010
Port de signes religieux dans la fonction publique : Un pas dans la bonne direction selon la Fédération des femmes du Québec
publié par Fédération des femmes du QuébecMontréal, le mercredi 24 mars 2010 – La Fédération des femmes du Québec (FFQ) se réjouit de la position présentée, aujourd’hui, par le gouvernement du Québec qui met en place des critères basés sur l’identification de la personne et la communication pour encadrer le port de signes religieux dans la fonction publique. Par la même occasion, le projet de loi gouvernemental interdit le port du voile intégral dans ses institutions publiques et parapubliques, ce à quoi adhère la FFQ. Selon l’organisation féministe, le voile intégral est un instrument d’oppression et d’enfermement des femmes en plus d’empêcher la communication avec celles qui le portent. En évitant l’exclusion systématique des femmes qui portent un signe religieux, tel que le hidjab (foulard islamique), le gouvernement fait un pas en avant pour éviter d’introduire de nouveaux obstacles à l’emploi vécus par des femmes arabo-musulmanes.
Cependant, la position du gouvernement québécois ne clarifie que l’un des éléments qui alimentent les débats sur la laïcité de l’État et les accommodements raisonnables. Plusieurs questions, notamment sur le financement des écoles publiques confessionnelles, de même que sur la prière dans les conseils municipaux et la présence de la croix à l’Assemblée nationale, demeurent sans réponse. La FFQ enjoint donc le gouvernement à poursuivre sa réflexion, avec l’appui de la population, afin de trouver des réponses aux questions en matière de laïcité et d’accommodements raisonnables.
Par ailleurs, la Commission Bouchard-Taylor a identifié des problèmes majeurs d’accès à l’emploi pour les personnes immigrantes et racisées, obstacles à l’intégration. Ainsi, le gouvernement devra également s’assurer de mettre en place des politiques proactives pour faire diminuer le taux de chômage des femmes immigrantes et racisées.
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