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Communiqué

Montréal, le 15 mars 2010 – En cette Journée internationale des consommateurs, l’Union des consommateurs publie les résultats d’un sondage sur les modes de paiement et les programmes de récompenses, qui révèle que la carte de crédit est en train de surclasser la carte de débit comme instrument privilégié des consommateurs, en particulier ceux à plus haut revenu, et que les programmes de récompenses qui y sont rattachés constituent un facteur non négligeable de cet engouement.

Le sondage révèle aussi que les consommateurs sont ambivalents lorsqu’ils sont confrontés à la problématique des coûts de transaction des cartes de crédit, de plus en plus élevés pour les commerçants, et qu’ils souhaitent l’intervention du gouvernement pour stopper ces hausses.

Le sondage révèle dans les grandes lignes:

– que dans cinq des six types de commerces étudiés, une majorité de répondants n’utilise plus l’argent comptant ou ne l’utilise que rarement (le sixième étant les restaurants);

– selon les types de commerce, la carte de crédit fait une rude concurrence à la carte de débit, l’emportant dans les domaines de la restauration, du voyage, des magasins à rayons et dans les stations-service, tandis que le paiement direct continue de dominer légèrement à l’épicerie et à la pharmacie;

– la proportion d’utilisateurs de carte de crédit comme moyen de paiement augmente au fur et à mesure que le revenu des répondants augmente;

– 75% des répondants qui ont au moins une carte de crédit bénéficient d’un programme de récompenses rattaché à une carte et 58% disent qu’il s’agit d’un facteur important lorsque vient le temps de choisir un mode de paiement. Environ la moitié des répondants qui ont au moins une carte de crédit dispose d’une carte « privilège » (or, platine, etc.).

-les frais de transaction à l’utilisateur sont importants comme facteur de choix de mode de paiement pour une majorité de répondants (84%), et le consommateur connaît assez bien les frais qu’il devra payer;

– en revanche, il connaît mal les frais qui sont payés par le commerçant.

Les répondants se montrent de prime abord peu préoccupés par les frais facturés au commerçant, puisque s’ils apprenaient que le mode qu’ils ont adopté occasionne des frais très élevés pour le commerçant, 22% disent qu’ils ne changeraient pas de mode pour autant, 31% disent qu’ils ne changeraient de mode que s’ils obtenaient un avantage en retour et 36% changeraient peut-être de mode, pourvu que cela ne les pénalise pas.

L’Union des consommateurs a ensuite cherché à connaître l’opinion des répondants sur la problématique soulevée par de nombreuses associations de commerçants : l’augmentation des récompenses aux utilisateurs de certains modes de paiement entraînerait une spirale des coûts de transaction pour les commerçants, lesquels refilent ces coûts à l’ensemble des consommateurs en augmentant leurs prix. Ces frais de transactions de carte de crédit totaliseraient plusieurs milliards de dollars par année au Canada.

Une majorité de répondants semble ne pas apprécier que les récompenses de certains soient payées par tous, mais semble en même temps peu encline à changer ses habitudes ou à renoncer à ses privilèges. Pour trancher ce dilemme, les répondants optent dans une proportion de près de 90% pour une réglementation des frais de transaction par le gouvernement.

Le sommaire des résultats du sondage, ainsi que les résultats détaillés, sont disponibles sur le site de l’Union des consommateurs.

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