Près d’une trentaine de personnes s’étaient rassemblées pour entendre la conférence-échange de s. Jeannette Gauttier, s.m.

Musée des Sœurs de Miséricorde

Communiqué de presse

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PRÈS D’UNE TRENTAINE DE PERSONNES S’ÉTAIENT RASSEMBLÉES POUR ENTENDRE LA CONFÉRENCE-ÉCHANGEN DE S. JEANNETTE GAUTTIER, s.m.

Montréal, le 15 mars 2010 —La conférence-échange de sœur Jeannette Gauttier, s.m., a remporté un vif succès samedi dernier à la Maison mère des Sœurs de Miséricorde. Pour l’occasion, S. Jeannette a raconté 52 ans de vie auprès des mères célibataires. Cet événement organisé par le Musée des Sœurs de Miséricorde visait à souligner le 10e anniversaire de la Marche mondiale des Femmes.

Résumé de la journée du 13 mars

Raconter 52 ans de vie auprès des mères célibataires est le défi qu’a accompli S. Jeannette. Pour l’occasion, près d’une trentaine de personnes s’étaient rassemblées pour entendre la conférencière. L’assemblée a pu ainsi constater l’évolution des mentalités et le travail immense que S. Jeannette a accompli ne serait-ce que pour avoir convaincu les services sociaux de l’Alberta d’accorder un plus grand délai aux mères célibataires pour signer les papiers d’adoption en démontrant que leur état post-partum les rendait inaptes à cette décision; le délai est passé de 5 à 30 jours.

S. Jeannette a débuté sa présentation en racontant sa motivation à s’engager chez les Sœurs de Miséricorde plutôt que dans une autre communauté ainsi que ses études en service social. Elle a aussi précisé l’inspiration qu’a été pour elle Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864), fondatrice des Sœurs de Miséricorde. La conférencière a poursuivi en relatant avec humour ses débuts en Alberta(1955-1969).

Là-bas, elle a œuvré à moderniser les services offerts aux mamansen ouvrant, avec l’aide du gouvernement albertain, un home (foyer de maternité) pour remplacer la traditionnelle maternité. Pour celles qui hésitent à confier leur enfant, S. Jeannette leur permet de valider leur décision en vivant un mois avec leur enfant. Suite à cette expérience, peu de mères repartiront avec leur enfant, le défi quotidien les en aura persuadées.

De retour au Québec en 1970, elle trouve une société transformée. Les mères célibataires gardent de plus en plus leur enfant. En tant que directrice du Centre Rosalie-Jetté (1970-1976), elle contribue àouvrir l’école secondaire Rosalie-Jetté (administrée par la Commission scolaire de Montréal). L’objectif initial visait à offrir aux adolescentes enceintes l’opportunité de faire comme les autres : aller à l’école malgré leur état tout en offrant un environnement adapté à leur situation.

En 1976, un nouveau défi s’offre à S. Jeannette. Elle met sur pied, avec l’aide de S. Carmen Martineau et S. Manon Bisaillon, La Petite Maison de la Miséricorde. À l’époque, il n’existait aucun centre d’hébergement temporaire pour les mères célibataires et leurs enfants désirant se refaire une nouvelle vie. De nos jours, La Petite Maison est un centre de jour accueillant les mères cheffes de famille monoparentales et leurs enfants.

En 1992, elle quitte pour Gatineau afind’aider au Carrefour de la Miséricorde (maison d’accueil pour mères célibataires et leurs enfants). S. Jeannette y consolide les services. En 2007, elle prend sa retraite après avoir consacré 52 ans de sa vie à améliorer le sort des mères célibataires. S. Jeannette termine sa présentation en affirmant qu’au contact des mères célibataires, elle a appris beaucoup sur elle-même.« En vivant avec elles et en partageant leurs peines et leurs joies, elles m’ont appris davantage qui j’étais comme femme et mère. »

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Source :

Julie Duchesne,

Coordonnatrice du musée.

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