Le Mardi 9 février 2010
Budget du Québec 2010 : La culture est partie prenante de la relance économique
publié par Culture MontréalMONTRÉAL, le 9 février/ – Culture Montréal profite de la rentrée parlementaire à Québec pour rappeler aux élus l’importance de maintenir et de renforcer le soutien de l’État québécois au secteur culturel dans le cadre du budget 2010-2011.
Au fil des ans, de nombreuses études ont démontré que les arts et la culture constituent de puissants leviers de développement, tant économique que social. «Le secteur culturel est présent et actif sur tout le territoire. C’est un secteur dynamique, ancré localement et résilient. Il est créateur d’emplois stimulants et génère des retombées économiques importantes en plus de porter des valeurs liées de près au développement durable, précise Simon Brault, président de Culture Montréal. Les investissements publics dans ce secteur sont rentables à court, à moyen et à long terme et ils sont d’une importance capitale pour l’avenir du Québec et pour son positionnement international»
Culture Montréal propose diverses mesures afin de stimuler adéquatement l’activité culturelle au Québec, et plus spécifiquement à Montréal, envers laquelle le gouvernement du Québec s’est clairement engagé, en 2007, pour qu’elle atteigne sa pleine maturité à titre de métropole culturelle. Ainsi, dans le cadre du budget 2010-2011, Culture Montréal demande que le gouvernement du Québec :
1) accélère la mise en œuvre du Plan d’action 2007-2017 adopté lors du
Rendez-vous novembre 2007- Montréal, métropole culturelle, en portant une
attention éclairée au développement du Quartier des spectacles et
d’autres quartiers culturels ; au tourisme culturel ; aux projets
d’accueil et de coproduction culturelle internationaux ; et à la
diffusion internationale de nos artistes, artisans et créateurs.
2) mette à profit les outils dont il dispose pour soutenir la croissance
du secteur artistique et culturel par, notamment, le maintien
d’allocations adéquates au Conseil des arts et des lettres du Québec
(CALQ), à la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC)
et au ministère de la Culture, des Communications et de la Condition
féminine (MCCCFQ), ainsi qu’aux programmes de soutien à la création, à la
production, à la diffusion et à la formation financés par ces organismes.
L’appui à Télé-Québec, qui est à la fois creuset de création et outil de
diffusion exceptionnel d’expression de l’identité québécoise, est
également essentiel.
3) crée un «fonds culturel» dédié au développement de la participation
culturelle et à de nouvelles initiatives pour le développement et la
pérennité des lieux à vocation culturelle. Administré par le Conseil des
arts et des lettres du Québec, un nouveau «fonds culturel» pourrait être
créé grâce à la perception de la TVQ sur la vente des produits culturels
sur le territoire québécois. L’enveloppe budgétaire ainsi créée servirait
à stimuler la fréquentation des œuvres et des événements artistiques et
culturels, notamment auprès des communautés culturelles et des élèves du
réseau scolaire québécois; et à créer de nouvelles mesures encourageant
le développement et la pérennité des lieux de création, de production et
de diffusion sur l’ensemble du territoire.
4) mette en œuvre diverses mesures de développement culturel novatrices
et concrètes, telles que la création d’un programme de prêt sans intérêt
pour l’achat d’une œuvre d’art québécoise; et l’adoption d’une politique
ambitieuse – et dotée de ressources suffisantes – d’intégration de l’art
public aux projets d’aménagement urbain.
5) accorde de nouveaux pouvoirs habilitants à la Ville de Montréal, lui
permettant ainsi de diversifier ses sources de revenus. Culture Montréal
croit que le partage des revenus fiscaux entre les paliers de
gouvernement doit être repensé pour accorder plus de pouvoirs habilitants
à Montréal afin de lui permettre de diversifier ses sources de revenus.
Le gouvernement du Québec doit aller beaucoup plus loin que les timides
avancées de la Loi modifiant diverses dispositions législatives
concernant Montréal. Par exemple, l’augmentation du taux de la taxe
perçue sur l’essence constituerait une nouvelle source de revenus pour la
Ville de Montréal, l’aidant ainsi à atteindre ses objectifs, notamment en
ce qui a trait au déploiement de la métropole culturelle.
«Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, tant à Montréal qu’au Québec. Les décideurs publics doivent faire des choix qui concilient la nécessité d’atteindre l’équilibre budgétaire et le mieux-être de la population. En élaborant une vision de l’investissement public qui s’appuie sur des indicateurs de performance tant économiques que sociaux ou environnementaux, l’on constatera rapidement que tout montant investi en culture est un investissement gagnant», conclut Simon Brault.
Fondé en 2002, Culture Montréal est un mouvement citoyen et non partisan dont le mandat est d’affirmer le rôle central des arts et de la culture dans toutes les sphères du développement de Montréal. Par le biais d’activités de mobilisation, de communication, de recherche et de concertation, Culture Montréal contribue à édifier l’avenir de Montréal, métropole culturelle. L’organisation bénéficie du soutien de ses membres, du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, de la Ville de Montréal, de la Conférence régionale des élus de Montréal, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Cirque du Soleil.