Le Jeudi 4 février 2010
Proposition d’une «taxe sur la malbouffe» de la FMSQ – La Coalition Poids propose de débuter par l’instauration d’une taxe spéciale sur les boissons gazeuses et énergisantes
publié par Coalition québécoise sur la problématique du poidsMONTRÉAL, le 3 févr. /CNW Telbec/ – La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) propose au ministre des Finances du Québec, dans le cadre des consultations prébudgétaires 2010-2011, l’instauration d’une taxe spéciale sur les boissons gazeuses et énergisantes. Il s’agit de l’une des recommandations concrètes de la Coalition Poids visant à répondre à l’enjeu de finances publiques posé par l’épidémie d’obésité et les maladies chroniques qui y sont associées, lesquelles engendrent des coûts majeurs pour le trésor québécois.
Selon la directrice de la Coalition Poids, Suzie Pellerin, l’état des finances publiques du Québec ne permet plus d’ignorer les conséquences de l’obésité sur le système de santé. «En 1999, les coûts de l’épidémie d’obésité sur le système de santé québécois étaient déjà estimés à 700 millions $ annuellement. Ces coûts sont appelés à augmenter au fur et à mesure que l’épidémie d’obésité progresse. C’est pourquoi il est si important de multiplier les signaux pour favoriser l’adoption de saines habitudes de vie», explique-t-elle.
Boissons gazeuses et énergisantes : un premier signal
«Il faut se réjouir de la proposition de la FMSQ, en ce qu’elle reconnaît l’épidémie d’obésité comme un enjeu majeur de finances publiques», déclare Suzie Pellerin. Cette proposition comporte toutefois une contrainte d’application majeure, celle de définir ce que constitue la «malbouffe». L’application d’une mesure fiscale sur les boissons gazeuses et énergisantes est beaucoup plus aisée, puisque ces produits sont clairement définis par la réglementation et que le lien entre ceux-ci et l’épidémie d’obésité a été scientifiquement démontré(1).
Différents modèles fiscaux peuvent s’appliquer immédiatement. Selon les données disponibles sur la production de boissons gazeuses et énergisantes, l’instauration d’une taxe d’accise de cinq sous par litre pourrait rapporter environ 40 millions $ annuellement. Autre exemple, l’instauration d’une consigne «santé» d’un sou s’appliquant de manière similaire à la consigne de Recyc-Québec pourrait rapporter près de 13 millions $ chaque année.
Pour la Coalition Poids, il est important que de telles sommes soient ensuite réinvesties dans la promotion de saines habitudes de vie et dans la création d’environnements qui facilitent une mode de vie sain et physiquement actif. «J’invite le ministre des Finances et le ministre du Revenu à examiner très sérieusement les possibilités d’agir dès maintenant pour envoyer un signal clair en faveur des choix santé et réduire, à terme, les coûts engendrés par l’épidémie d’obésité», conclut Suzie Pellerin, directrice de la Coalition Poids.
Le mémoire de la Coalition Poids dans le cadre des consultations prébudgétaires, intitulé Problématique du poids, maladies chroniques et finances publiques, est disponible à l’adresse http://bit.ly/7ZtpC1.
À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids
Créée en 2006 et parrainée par l’Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids vise l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit dans le cadre de trois secteurs stratégiques (agroalimentaire, socioculturel et environnement bâti) pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails www.cqpp.qc.ca.
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(1) Bubbling Over: Soda Consumption and Its Link to Obesity in California
(September 2009), California Center for Public Health Advocacy,
http://www.publichealthadvocacy.org/bubblingover.html