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Communiqué

Plutôt que de se projeter dans l’avenir, il devrait faire face aux problèmes actuels et les régler!

Lévis, le 22 janvier 2010 – Mmes Hélène St-Laurent, Marie-Claude Gasse et M. J. Benoit Caron, respectivement porte-parole de l’Aile rurale, de la Coalition des entreprises d’économie sociale en aide domestique et de la Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec, qualifient la rencontre économique du gouvernement Charest, qui a eu lieu à Lévis, d’exercice futile puisque ce dernier préfère fermer les yeux sur la situation actuelle alarmante des finances publiques et celle, notamment des entreprises d’économie sociale en aide domestique pour projeter sa vision du Québec sur un horizon de 20 ans!

Pour les porte-parole de ces trois regroupements, il n’y a rien de nouveau et rien n’est réglé. « Ce n’est pas d’une discussion sur l’avenir du Québec dont nous avions besoin, mais bien de gestes concrets, des réponses aux problématiques actuelles auxquelles sont confrontées, notamment les entreprises d’économie sociale en aide domestique (EÉSAD). Les EÉSAD font pourtant partie des solutions aux différentes problématiques soulevées avec 6 000 emplois offrant des services de soutien à domicile à près de 80 000 usagers, dont 80 % sont des aînés » de commenter Marie-Claude Gasse, laquelle a tenu à rappeler que le soutien à domicile constitue un enjeu majeur dans un contexte de vieillissement de la population puisque « l’institutionnalisation d’une personne coûte environ 55 000 $ par année au système de santé, soit une fortune en comparaison au coût du soutien à domicile ».

J. Benoit Caron est, quant à lui, de plus en plus sceptique face aux réelles intentions du gouvernement Charest. « Comment peut-on travailler sur d’éventuels problèmes et solutions qui surviendront dans vingt ans, comment accueillir une vision d’avenir, si louable soit-elle, alors que l’urgence d’agir c’est maintenant! Le récent battage médiatique entourant la volte-face de la ministre déléguée aux Services sociaux, Lise Thériault, est un exemple tangible du peu de crédibilité qu’on peut accorder au gouvernement libéral alors qu’il nous donnait 3,5 M$ d’une main sur les 15 millions nécessaires demandés, le 2 octobre dernier, pour la mise à niveau du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD) et les reprenait de l’autre le 9 décembre, soit à peine deux mois plus tard. Comment peut-on parler d’avenir alors que la mise à niveau du PEFSAD accuse un retard de 12 ans? Comment peut-on parler d’avenir et de soutien à domicile alors que nos aînés ont de moins en moins la capacité de se payer des services leur permettant, justement, de demeurer à la maison? Il est important de se rappeler que le PEFSAD est un programme du gouvernement que les EÉSAD ont accepté de gérer et que les usagers bénéficiant de ce programme constituent la clientèle du MSSS. Comment le gouvernement peut-il les abandonner? Comment peut-il faire l’autruche sur le fait que l’institutionnalisation d’une personne représente un fardeau fiscal beaucoup plus important, et ce, à moyen et long termes ».

Hélène St-Laurent se dit outrée, pour sa part, de l’attitude de Jean Charest et de sa ministre déléguée aux Services sociaux. « Non seulement on nous enlève les 3,5 M$ accordés, mais on refuse maintenant de nous rencontrer. À notre demande formulée auprès du premier ministre, le 16 décembre dernier, sollicitant une rencontre avec lui, on nous informe que cette dernière a été acheminée en copie conforme à sa ministre déléguée. Or, nous avions également et préalablement sollicité une telle rencontre avec elle, le 8 décembre; demande demeurée sans réponse depuis ».

En réponse à une question de Robert Dutrisac, du journal Le Devoir, au cours d’un point de presse le 19 janvier dernier à la veille de la rencontre économique, M. Charest répond [… jusqu’au jour où le budget est livré, bien il est possible de changer des décisions, d’en prendre, on se garde des portes ouvertes tant qu’on ne prend pas des décisions finales pour le budget.]. Les trois porte-parole espèrent maintenant que le premier ministre fasse preuve d’une telle ouverture à leur égard pour que le soutien à domicile soit partie prenante au prochain budget.

Rappelons qu’il y a 101 EÉSAD au Québec qui emploient 6 000 personnes et offrent à 79 000 clients, dont environ 80 % ont 65 ans et plus, 5 millions d’heures de services annuellement. La clientèle de ces entreprises, si elle répond aux critères du programme, obtient une aide financière du PEFSAD.

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Information :

Marie-Claude Gasse, La Coalition des entreprises d’économie sociale en aide domestique 418-750-0085
Hélène St-Laurent, L’Aile rurale 418-764-1315
J. Benoit Caron, La Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec 418-717-8882

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