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Communiqué

MONTRÉAL, le 16 déc. / – «Malgré une légère amélioration, le Québec vient tout de même d’amorcer une dixième année de pénurie de logements locatifs. Or, cette crise a transformé en profondeur le marché du logement et continue d’avoir des conséquences très négatives sur les locataires : difficulté à trouver un appartement, particulièrement dans le cas des familles et des ménages à faible revenu; hausse marquée des loyers; augmentation des évictions pour non-paiement de loyer; présence à l’année longue de familles sans logis.»

C’est en ces termes que le coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain, François Saillant, a commenté ce matin le Rapport sur le marché locatif que vient de publier la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Le Rapport de la SCHL montre que la pénurie qui s’est amorcée à l’automne 2000 dans les régions métropolitaines de Montréal, Québec et Gatineau y perdure toujours. La situation est particulièrement critique dans la région de Québec où le taux de logements inoccupés stagne à 0,6 %, soit cinq fois moins que la normale. Dans la région métropolitaine de Montréal, le taux n’a que très légèrement augmenté, passant de 2,4 % en 2008 à 2,5 % en 2009. Dans la région métropolitaine de Gatineau, la situation ne s’est également que très légèrement améliorée, le taux passant de 1,9 % à 2,2 %.

Le FRAPRU constate par ailleurs que la région métropolitaine de Saguenay où la pénurie de logements locatifs a commencé en 2007 demeure très durement affectée avec un taux de 1,5 %.

Les régions de Trois-Rivières et surtout de Sherbrooke ont par contre connu une amélioration sensible, les taux d’inoccupation y augmentant respectivement à 2,7 % et 3,9 %.

Un marché qui s’est transformé

L’organisme s’alarme que la rareté soit encore plus grande dans les logements pour familles. Ainsi, le taux de logements inoccupés pour ceux de trois chambres à coucher et plus n’est que de 0,1 % dans la région de Québec, de 1,6 % dans celle de Gatineau et de 1,7 % dans celles de Montréal et de Saguenay. Selon Marie-José Corriveau, organisatrice au FRAPRU, «voilà la démontstration que le marché privé de l’habitation s’est totalement désintéressé de la construction de logements familiaux». Elle précise que «l’offre d’appartements serait carrément nulle pour les familles si elle n’avait pas été alimentée par le financement de nouveaux logements sociaux par le gouvernement québécois».

Selon le FRAPRU, la durée de la pénurie continue d’avoir des effets désastreux sur l’accessibilité financière du parc de logements québécois. Le problème est particulièrement flagrant dans la région de Montréal où sont concentrés 56 % des ménages locataires du Québec. Le coût moyen du logement y a augmenté de 31,4 % depuis l’an 2000. Dans la région de Québec, l’augmentation moyenne a été de 30,5 %, dans celle de Gatineau de 26,8 %, à Sherbrooke de 26,5 % et à Trois-Rivières de 25,9 %. À Saguenay où la pénurie a débuté beaucoup plus tardivement, la hausse de loyer a été de 18,3 % depuis 2000.

François Saillant estime que l’aggravation du problème d’inaccessibilité financière des logements s’est directement répercutée sur la capacité de payer des locataires : «En 1998-1999, le nombre de causes soumises ou relancées à la Régie du logement pour résiliation de bail et recouvrement de loyer dans les cas de non-paiement était de 33 881. Dix ans plus tard, en 2008-2009, ce nombre a atteint 41 816 auquel il faut ajouter 5002 causes pour retards fréquents dans le paiement du loyer, pour un grand total de 46 818 causes relatives au non-paiement. C’est dire jusqu’à quel point la condition d’une large partie des locataires s’est détériorée, les revenus ne suivant pas du tout la même trajectoire que les loyers, surtout en période de crise économique».

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Ce communiqué constitue une première réaction du FRAPRU au Rapport de la
SCHL. Une analyse plus approfondie sera publiée plus tard ce matin, avec
des chiffres sur l’offre de logements par gamme de loyer et sur la
réalité dans d’autres centres urbains.
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Renseignements: François Saillant, (514) 522-1010, (514) 919-2843 (cellulaire); Marie-José Corriveau, (514) 522-1010, (514) 708-1050 (cellulaire)

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