Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Communiqué

MONTRÉAL, le 18 nov. / – Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ), appuyé par le Collectif pour un Québec sans pauvreté, a déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale une pétition signée par 9465 citoyennes et citoyens.

Cette pétition demande l’abolition des catégories à l’aide sociale, qui servent à déterminer le montant des prestations auquel une personne a droit chaque mois. Ce système de catégories maintient des centaines de milliers de personnes dans la faim et viole leur droit à un revenu suffisant.

Des manifestantEs se sont donc réuniEs devant le Parlement pour dire au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, monsieur Sam Hamad, que la situation est grave et qu’il doit agir.

À l’aide sociale, les personnes sont classées en deux principales catégories : «avec contraintes sévères à l’emploi» ou «sans contraintes sévères à l’emploi». Les raisons qui font en sorte qu’une personne est jugée avec ou sans contraintes sévères relèvent presque de la loterie tant les décisions rendues sont arbitraires et souvent injustifiées.

Qui plus est, une étude du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS) réalisée en 2006 a établi que seuls 8,5 % des personnes à l’aide sociale considérées comme étant «sans contraintes sévères à l’emploi» répondaient effectivement aux critères du marché du travail.

Malgré cela, le ministre Sam Hamad s’entête à maintenir ces personnes dans une pauvreté indécente, avec des prestations mensuelles de seulement 564 $. «C’est déchirant de vivre ainsi : comment faire pour payer le loyer, les comptes, l’épicerie…? Je n’ai pas trois repas par jour» de dire Robert Roussel, qui doit composer avec cette situation.

Au Québec, on évalue que 20 % des coûts de soins de santé sont attribuables à la pauvreté. Selon David Barbeau, médecin : «Le montant minimal actuel à l’aide sociale ne permet pas le maintien d’une bonne santé et ses impacts psychologiques sont dévastateurs». Amélie Châteauneuf, porte-parole du FCPASQ, demande pour sa part : «Pendant combien de temps le gouvernement du Québec maintiendra-t-il encore ce système qui met gravement en péril la santé des personnes et viole les droits humains?»

Le FCPASQ demande donc au ministre Hamad d’abolir immédiatement les catégories à l’aide sociale, afin que toute personne au Québec puisse au moins compter sur un montant mensuel de 858 $, soit l’équivalent de la prestation que reçoit tous les mois une personne jugée avec contraintes sévères à l’emploi. Il lui demande également de prévoir un mécanisme de compensation pour que les personnes vivant avec un handicap ou une limitation fonctionnelle puissent assumer les coûts réels liés à leur situation.

La pétition du FCPASQ a été appuyée par 312 organisations civiles. Parmi elles, plusieurs sont issues du mouvement des femmes, ces dernières vivant la précarité en plus grand nombre. Les autres sont des organisations syndicales et des groupes œuvrant en itinérance, en logement, en santé mentale, en sécurité alimentaire, en pastorale sociale et auprès des chômeurs, des jeunes et des familles. Le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, mis en place par le gouvernement, recommande lui aussi «d’abolir le régime différencié d’aide de dernier recours» — en d’autres termes, de mettre fin aux catégories.

La liste complète des organisations qui demandent l’abolition des catégories est disponible au www.fcpasq.qc.ca

Renseignements: Martin Michaud, responsable des communications, Collectif pour un Québec sans pauvreté, (418) 254-7238

À propos de l'organisme

Partagez sur votre réseau:

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre