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Communiqué

En 2008, le gouvernement conservateur a renouvelé pour 5 ans le programme de Stratégie de partenariats de lutte à l’itinérance (SPLI), se réservant le droit de revoir les orientations de celui-ci pour 2011-2014.

Pour le RAPSIM, il faut que soient maintenues les orientations de la SPLI permettant une diversité d’interventions et le fédéral doit rehausser le budget, jamais indexé, de son soutien aux sans-abri.

Installations, logements, intervention
C’est en 1999 que le gouvernement libéral de Jean Chrétien annonçait la mise en œuvre d’un programme destiné aux sans-abri (1). Il répondait ainsi aux critiques qui lui étaient adressées sur l’ampleur des problèmes de logement et d’itinérance au Canada. Ce programme prévu pour trois ans a été renouvelé à quatre reprises à date, étant jugé pertinent par les différents gouvernements qui se sont succédés.

Une des forces de celui-ci, c’est qu’il a laissé aux communautés locales le soin de déterminer leurs priorités avec ce programme, de même que la sélection des projets.

À Montréal, ce financement a d’abord servi à améliorer les installations des refuges et différentes ressources d’hébergement pour hommes, femmes et jeunes. Dès le départ, et encore aujourd’hui, ce financement fédéral a contribué à la construction de logements sociaux, complétant le programme québécois AccèsLogis, pour plus de 800 logements destinés aux sans domicile fixe.

Au fil des ans, de nombreux organismes ont pu se relocaliser et améliorer leurs services, dont l’Itinéraire, CACTUS, Dîners-Rencontres St-Louis, et d’autres le feront bientôt, tels le Pas de la rue et En Marge 12-17.

Ce financement a joué un rôle important et il continue de le faire dans le soutien à l’intervention menée : dans les refuges, les ressources d’hébergement, les centres de jour et la rue. En continue depuis plusieurs années, il assume ainsi le salaire d’intervenantEs travaillant dans le milieu.

Un budget insuffisant
Dès la première livraison du programme fédéral destiné aux sans-abri, le budget alloué aux régions désignées pour recevoir les fonds a été insuffisant. Au Québec, le montant des projets demandés est environ trois fois supérieur au budget disponible.

Ce qui coûtait cher il y a dix ans, comme les terrains, les immeubles et la rénovation, est encore plus onéreux aujourd’hui. Or le budget de ce programme n’a même pas été indexé, alors que les besoins ont cru de façon importante puisque davantage d’hommes, de femmes, de jeunes, d’autochtones se retrouvent dans les rues à Montréal. Pour répondre à toutes ces situations, il faut que le gouvernement augmente le budget de la SPLI.

Malgré plus de dix ans d’actions soutenues par le programme fédéral de lutte à l’itinérance, davantage de gens sont sans-abri au pays. Sans celui-ci, la situation serait pire, mais ce programme ne peut prétendre régler l’itinérance.

Au niveau fédéral, un réinvestissement majeur et récurrent en logement social est nécessaire pour éviter que d’autres personnes se retrouvent à la rue et pour permettre à ceux qui y sont d’en sortir. La lutte à la pauvreté est aussi une action majeure qui n’est pas assumée présentement. Ces actions plus globales ne remplaceront cependant pas la nécessité d’un programme spécifique pour répondre aux besoins des personnes en situation d’itinérance.

Un message clair et appuyé
Les organismes communautaires demandent au gouvernement fédéral pour 2011 à 2014 de maintenir le caractère généraliste de son programme en itinérance et d’en augmenter le budget à 50 millions $ par année, au Québec,
dont 21 millions $ à Montréal. Ce message, le Réseau SOLIDARITÉ itinérance du Québec l’a exprimé au Comité des finances de la Chambre des communes qui, à Québec le 7 octobre 2009, consultait sur le contenu du prochain budget fédéral. Le RAPSIM a aussi exprimé cette demande lors d’une table-ronde organisée par le gouvernement sur l’avenir de son programme, le 23 octobre à Montréal.

Cette demande portée par les groupes communautaires est appuyée par les différents partis. Rencontrés à la mi septembre, les députés Gilles Duceppe, Thomas Mulcair et Marc Garneau ont assuré le RAPSIM de leur appui à la demande de rehaussement de ce programme. La Ville de Montréal a spécifiquement soutenu la demande de 21 millions $ portée par le RAPSIM… un appui important qui sera à réitérer par la nouvelle administration élue le 1er novembre.

Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM

(1) Le programme, mis en place par le gouvernement Chrétien, s’est d’abord appelé l’Initiative de partenariats en action communautaire (IPAC). Ses différentes reconductions et changements de nom n’ont pas modifié son caractère.

1er novembre 2009 – Dossier: Financement des groupes

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