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Communiqué

MONTRÉAL, le 30 oct. / – Le Front d’action populaire en réaménagement urbain considère qu’aucun des trois grands partis qui briguent les suffrages aux élections de dimanche à Montréal ne sort vraiment du rang pour ses engagements en habitation, même s’ils atteignent tous la note de passage dans le bulletin de fin de campagne qu’il publie aujourd’hui.

Le FRAPRU considère que le parti Vision Montréal de Louise Harel est celui qui a pris les engagements les plus ambitieux, en particulier en matière de logement social. Son imprécision sur les moyens à prendre pour atteindre ses objectifs l’empêche cependant d’avoir une note plus élevée.

L’organisme reproche par ailleurs au Parti Union Montréal de Gérald Tremblay de s’être contenté de s’engager à poursuivre le travail déjà amorcé dans différents domaines, sans proposer de moyens supplémentaires pour faire face à la crise du logement. C’est la raison pour laquelle Jean-Claude Laporte, responsable des dossiers montréalais au FRAPRU, précise que «s’il fallait donner une note plus précise à tous les partis, ils auraient tous trois un C, mais dans le cas d’Union Montréal, ce serait un C -«.

Logement social

En matière de logement social, c’est le parti Vision Montréal qui a mis la barre la plus haute, en s’engageant à «doubler de 5000 à 10 000 le nombre de nouveaux logements sociaux et communautaires» durant son mandat. La candidate à la mairie Louise Harel a cependant été silencieuse sur la manière dont elle s’y prendrait pour convaincre les gouvernements supérieurs d’augmenter leurs investissements en conséquence.

Pour sa part, le maire Gérald Tremblay s’est engagé à réaliser 5000 nouveaux logements sociaux, comme ça a été le cas durant ses deux premiers mandats, en mettant cependant davantage l’accent sur les familles. Lors d’une rencontre privée tenue avec le FRAPRU, le 8 octobre, il s’est dit prêt à réclamer davantage de la part des gouvernements supérieurs, mais il n’a pas réitéré cette volonté publiquement.

Quant à Projet Montréal de Richard Bergeron, il a lui aussi pris l’engagement de construire 5000 logements sociaux, en ajoutant sans plus de détails qu’il entendait également «transformer 1000 logements locatifs de marché en coopératives».

Pour ce qui est de la disponibilité de terrains pour réaliser les logements sociaux, c’est Richard Bergeron qui s’est le plus avancé, en s’engageant «à réserver les terrains publics vacants de Montréal à la construction de logements sociaux et abordables écologiques».

Seul le parti Vision Montréal a démontré une ouverture à la demande du FRAPRU de procéder à l’acquisition de maisons de chambres en vue de leur socialisation. Projet Montréal s’est cependant engagé à les protéger et à les restaurer.

Salubrité des logements

Sur l’enjeu de la salubrité des logements, Projet Montréal est le parti qui est allé le plus loin, selon le FRAPRU, en mentionnant qu’il adopterait «un règlement municipal permettant l’expropriation des immeubles à l’abandon (barricadés) depuis plus d’un an ou ayant subi aux frais de la Ville des rénovations majeures non remboursées par le propriétaire». Il s’engage aussi à augmenter le nombre des inspecteurs dans les arrondissements, ce que fait également Vision Montréal. Gérald Tremblay veut quant à lui «poursuivre les interventions proactives de la Ville en matière de salubrité des logements», ce qui a donné des résultats dans les quatre dernières années, mais sans parler d’augmenter le nombre d’inspecteurs dans les arrondissements.

Quelle place au centre-ville pour les locataires à faible revenu?

Le FRAPRU déplore qu’aucun parti ne se soit compromis sur sa demande de «tenir une consultation publique de grande envergure dès les premiers mois de 2010 sur l’ensemble des grands projets prévus (Griffintown, Turcot, Bonaventure-Cité du Havre, Notre-Dame, etc.)», ni sur celle de maintenir et de renforcer dans tous les arrondissements le moratoire sur la conversion de logements locatifs en condominiums. François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, s’en offusque : «Alors que la population à plus faible revenu se demande avec raison si elle aura toujours sa place dans les quartiers centraux de Montréal, le silence à ce sujet des trois partis en lice n’a vraiment pas de quoi la rassurer».

Renseignements: Jean-Claude Laporte, (514) 522-1010, (514) 231-2309 (cellulaire); François Saillant, (514) 522-1010, (514) 919-2843 (cellulaire)

À propos de l'organisme

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