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Communiqué

MONTRÉAL, le 5 oct. /- Des actions organisées dans plusieurs villes par Amnistie internationale, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) soulignent aujourd’hui la Journée mondiale de l’Habitat décrétée par l’Organisation des Nations Unies (ONU).

L’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Femmes Autochtones du Québec, le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec et le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ) s’associent à la Journée qui vise à affirmer l’importance du droit à un logement et de son plein respect par l’ensemble des gouvernements.

À Montréal, plusieurs centaines de personnes participent à une manifestation qui débute au Carré Saint-Louis pour se rendre au Métro Mont-Royal. Elles s’arrêteront à mi-chemin pour dessiner des maisons sur la rue Saint-Denis. D’autres actions ont lieu à Québec, Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières, Saguenay, Longueuil, Rimouski, Beauharnois et Val d’Or.

Un droit qui n’est pas respecté pour toutes et tous
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«Le droit au logement est aussi important que celui de ne pas être torturé, soutient Béatrice Vaugrante, directrice générale d’Amnistie internationale section canadienne francophone. Tous ces droits – indivisibles, interdépendants, universels – doivent être respectés pour que la dignité humaine soit respectée». Elle ajoute que «la pauvreté est un désastre sur le plan des droits humains et les bidonvilles où vivent plus d’un milliard de personnes en sont la manifestation la plus visible».

François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, rappelle que, depuis 2006, trois instances importantes de l’ONU, soit le Comité des droits sociaux, économiques et culturels, le Rapporteur spécial sur le droit au logement et plus récemment le Conseil des droits de l’Homme, ont pressé le Canada lui-même d’accroître considérablement ses efforts en matière de lutte contre les problèmes de logement et d’itinérance.

«C’est à répétition que l’ONU demande au Canada et aux provinces canadiennes dont le Québec de considérer les problèmes de logement et d’itinérance comme une urgence nationale. Qu’est-ce que les gouvernements attendent pour se conformer à cette recommandation? Est-ce ainsi qu’ils respectent les engagements pris face à la communauté internationale?», se demande-t-il.

«Pour se conformer aux exigences de l’ONU et garantir le droit au logement, l’État a l’obligation de protéger les locataires contre les hausses abusives de loyers et de s’assurer que tous les logements répondent aux normes minimales de santé et de sécurité», ajoute France Emond, porte-parole du RCLALQ. «Les situations de grande pauvreté et d’exclusion que nous observons de plus en plus sont en elles-mêmes révélatrices du recul des droits économiques et sociaux», précise-t-elle. «Le droit au logement implique de lutter pour faire respecter l’obligation légale des États de garantir une vie digne pour tous et toutes et nous interpellons le gouvernement pour le respect de nos droits», conclut-elle.

Les Autochtones encore plus durement touchés
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Pour la première fois, des organisations autochtones ont tenu à s’associer aux activités de la Journée mondiale de l’Habitat. «Nous maintenons depuis fort longtemps que l’ampleur de la crise du logement à laquelle les Premières Nations du Québec et du Labrador font face est inadmissible. Nos besoins en matière de logement sont criants. La politique de logement du ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada est un échec parce qu’elle est en opposition avec les besoins dans nos communautés, il est temps de réviser celle-ci. Les mauvaises conditions de logement entraînent de nombreux problèmes sociaux qui peuvent avoir des effets négatifs tant au niveau de l’éducation qu’au niveau de la santé», explique Ghislain Picard, Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, présent à la manifestation de Montréal.

Également présente à la manifestation, Ellen Gabriel, présidente de Femmes Autochtones du Québec, fait ressortir d’autres conséquences concrètes de ces problèmes : «Les conditions de logement inadéquates auxquelles font face les communautés autochtones contribuent à l’augmentation de la violence envers les femmes, à leur insécurité économique et ont de graves impacts sur la santé mentale. Le refus du Gouvernement du Canada de fournir des ressources suffisantes pour les femmes autochtones victimes de violences lance comme message que les Autochtones, en particulier les femmes, ne sont pas une priorité».

Pour les citoyens autochtones en ville, le droit au logement n’est pas davantage respecté. Édith Cloutier, présidente du conseil d’administration du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec, décrit cette réalité largement méconnue : «Les Autochtones urbains sont aujourd’hui plus à risque de vivre des situations de grande pauvreté, d’errance voire même d’itinérance, parce qu’ils sont isolés et marginalisés dans les villes où ils sont amenés à vivre. Ils risquent d’être plus directement confrontés au racisme, à l’exclusion sociale et au non-respect du droit au logement».

Un des axes importants de lutte contre l’itinérance
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Finalement, André Trépanier, coordonnateur du RSIQ, explique en ces termes l’appui de son organisme à la Journée mondiale : «Le droit au logement est un des axes importants de la Politique en itinérance du RSIQ, qui a reçu l’appui de milliers d’organismes et d’individus des quatre coins du Québec. Le dépôt d’ici les prochains grands froids du plan d’action en itinérance promis par le gouvernement du Québec permettra de mesurer le sérieux des solutions qu’il envisage pour prévenir et soulager le phénomène de l’itinérance».
Renseignements: François Saillant, FRAPRU, (514) 522-1010, (514) 919-2843 (cellulaire); France Émond, RCLALQ (514) 521-7114, (514) 781-2220 (cellulaire); Anne Sainte-Marie, Amnistie internationale section canadienne francophone, (514) 766-9766 #230, (514) 268-4983 (cellulaire)

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