Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Communiqué

MONTRÉAL, le 20 sept. /- Suite à l’analyse des réponses d’Union Montréal (UM), de Vision Montréal (VM) et de Projet Montréal (PM) au questionnaire portant sur plusieurs des grands enjeux environnementaux de Montréal, le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) et ses membres sont heureux de constater que les trois principaux partis en lice aux élections municipales s’engagent à mettre en place une série de mesures pour réduire la circulation automobile, réduire la quantité de matières résiduelles destinées à l’enfouissement et faciliter l’accès aux berges pour la baignade. C’est dans les dossiers de la qualité de l’air, du financement du transport collectif et de la protection des milieux naturels et du Mont Royal que les partis divergent.

Des bonnes nouvelles pour l’eau et les matières résiduelles

Montréal est entourée d’eau et même si la qualité de l’eau en rive s’est grandement améliorée au cours des dernières années, il est difficile pour les Montréalais d’en profiter faute d’accès. Bonne nouvelle, cette fois-ci les partis politiques sont unanimes. D’ici la fin du prochain mandat, les citoyens auront droit à de nouveaux accès à l’eau sur l’ile pour la baignade.

Dans le dossier des matières résiduelles, les trois partis politiques s’engagent à s’attaquer aux matières organiques, domaine où les Montréalais affichent un important retard par rapport à la politique québécoise de gestion des matières résiduelles avec un maigre 8% de taux de valorisation. Tous s’engagent à mettre en place la collecte à domicile et le traitement des matières organiques d’ici quatre ans et à renoncer aux technologies d’incinération et de gazéification. Pour ce qui est de la construction des 8 éco-centres, VM et PM proposent de compléter leur construction dans cinq ans alors que UM le propose sur dix ans.

Réduction de la circulation automobile, transports collectifs et péages urbains sont à l’honneur

Signe d’une prise de conscience et d’une vision portée sur l’avenir, les trois partis politiques sont unanimes : pour réduire la congestion et la pollution reliées à l’automobile, la réduction de la circulation routière et le développement des transports collectifs (TC) doivent devenir les priorités de la prochaine administration municipale. Pour y parvenir, tous les partis s’engagent tout d’abord à accélérer le développement du réseau d’autobus, de métro et de tramway.

Malgré l’unanimité sur la nécessité de réduire la circulation automobile, une grande divergence existe entre les partis quant aux objectifs de réduction. En souhaitant réduire de moitié la circulation automobile au centre-ville, en triplant le nombre de déplacements annuels à pied ou à vélo et en doublant le nombre de déplacements en TC d’ici 15 ans, PM est le parti dont les objectifs sont les plus ambitieux. Pour sa part, VM s’engage à augmenter de 20% la part modale des TC d’ici 10 ans sans toutefois préciser les moyens pour y parvenir. Du coté de UM, on s’engage à une augmentation d’achalandage des TC de 26% d’ici 2021 sans toutefois établir d’objectif de réduction de la circulation automobile.

L’augmentation de l’offre de TC étant insuffisante à elle seule pour réduire la circulation automobile, tous les partis s’engagent à s’opposer à tout projet visant à augmenter la circulation automobile sur le réseau autoroutier de l’île (Turcot et Notre-Dame). Alors que d’importants projets d’infrastructures et de réfection sont sur la table, cet engagement constitue une excellente nouvelle pour les Montréalais dont la grande majorité (86%) est en faveur de l’adoption de mesures permettant la réduction du nombre de véhicules circulant sur l’île de Montréal.

D’autre part, les trois partis reconnaissent la nécessité de mettre en place des péages urbains pour générer de nouveaux revenus pour les TC. En contrepartie, seuls PM et VM s’engagent à augmenter, respectivement de 200 millions et de 38 millions annuellement la contribution de la ville à la STM. UM quant à lui promet de maintenir ses efforts pour améliorer le financement de la STM.

Et pour la première fois dans la lutte aux changements climatiques, tous les partis s’engagent à réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020 à Montréal et de 80% d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990. Les trois partis politiques ciblent des mesures dans les secteurs du transport et de la construction pour atteindre ces objectifs.

Des engagements timides pour améliorer la qualité de l’air

Malgré le fait que Montréal ait connu plus de 48 épisodes de smog au cours de l’hiver dernier et que le chauffage au bois en est grandement responsable, seul VM s’engage fermement à mettre en place une aide financière et à adopter un règlement interdisant l’installation et l’utilisation de système de chauffage au bois sur l’île d’ici la fin du prochain mandat. PM se donne 10 ans pour la mise en place d’un tel règlement et UM ne souhaite pas s’engager sur cette question sans réaliser de nouvelles études.

Note discordante pour Union Montréal concernant le mont Royal et les milieux naturels

Ce dossier est celui qui présente le plus de disparité entre les partis. On s’étonne qu’UM contrairement à VM et à PM ne souhaite pas prendre d’engagements plus fermes pour protéger le mont Royal et pour augmenter la superficie d’aires protégées sur l’île de Montréal, et ce malgré l’importance qu’accordent les Montréalais au mont Royal et à leurs milieux naturels.

Ainsi, PM et VM affirment vouloir poursuivre les efforts pour atteindre la norme internationale de 12% d’aires protégées sur l’île et protéger intégralement les 423 hectares du réseau écologique du mont Royal. UM préfère s’en tenir aux 6% d’aires protégées actuels et propose une approche de développement «qui admette le morcellement de certains milieux dits naturels en comptant toutefois sur l’établissement de corridors écologiques, de zones tampon pour ainsi préserver les zones noyaux». Pour le mont Royal, UM indique que le niveau de protection des 423 hectares ne s’applique pas de la même façon selon les différentes composantes du réseau écologique.

Du côté des milieux humides, tous les partis s’engagent à réaliser un inventaire et à mettre en place un plan de conservation dans le but de les protéger.

La suite

Ce survol des engagements des partis sur quelques-uns des principaux enjeux environnementaux montréalais donne le coup d’envoi à la campagne électorale. Plusieurs dossiers restent encore à couvrir et beaucoup d’éléments demandent davantage de précision, tel que les budgets, les échéanciers, les cibles à atteindre. C’est pourquoi le CRE-Montréal et ses membres tiendront un débat public en environnement le 6 octobre prochain. Les citoyens auront ainsi l’occasion d’en savoir plus sur les engagements de chacun des partis en matière d’environnement, d’obtenir des réponses précises sur plusieurs dossiers d’actualité et des enjeux très concrets qui ont un impact sur leur quotidien.

Pour consulter les réponses de chacun des partis au questionnaire et obtenir des détails sur le débat : www.cremtl.qc.ca
Renseignements: André Porlier, Directeur général, Conseil régional de l’environnement de Montréal, (514) 572-2521

À propos de l'organisme

Partagez sur votre réseau:

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre