Le Jeudi 17 septembre 2009
Itinérance: les groupes veulent des réponses cet automne
publié par Réseau solidarité itinérance du Québec
C’est donc à l’unanimité que le Parlement de la rue, qui a réuni quelques centaines de personnes, a adopté la Politique en itinérance. Les personnes itinérantes, les groupes en itinérance de différentes régions du Québec et plusieurs regroupements nationaux réunis pour l’occasion ont pu rappeler haut et fort cet engagement à l’occasion de la Rentrée parlementaire de la rue, qui s’est tenue ce midi à Montréal, à deux pas des bureaux du Ministère de la Santé et des Services sociaux. Rappelons que lors de commission parlementaire sur l’itinérance, dont les audiences se sont conclues en avril dernier, la grande majorité des groupes et des personnes y avait intervenu en faveur de l’adoption d’une telle politique.
Ont notamment pris la parole lors de l’évènement : des personnes itinérantes, Dan Bigras, France Labelle (Refuge des jeunes), Gérald Larose (ancien président de la CSN), Martine Martin (Table itinérance Saguenay), Pierre Gaudreau (Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal) et André Trépanier (RSIQ). Kiosques d’informations, tente d’exposition d’arts (le Salon des refusé-e-s), repas populaire et une session d’école de la rue figuraient au programme de la Rentrée parlementaire de la rue.
Le RSIQ rappelle à Madame Lise Thériault, ministre déléguée au Services sociaux, que «les grands froids» sont pour bientôt et que sont nombreuses les personnes qui attendent une Politique interministérielle en itinérance. Rappelons que Madame Thériault a fixé le prochain hiver comme échéance pour déposer un plan d’action.
Le RSIQ, ses membres et ses alliés demandent que cette politique concertée entre les différents ministères voit le jour avant la fin de 2009 et permette ainsi de renforcer les droits des personnes en situation ou à risque d’itinérance : droit à un logement, à un revenu décent, à l’éducation, à la santé, à une meilleure place dans la société. Une telle politique devrait aussi améliorer la reconnaissance des groupes communautaires en itinérance et le soutien financier qu’ils reçoivent de l’État.
La situation dramatique de plusieurs dizaines de milliers de citoyen-ne-s chaque année exige une volonté politique de tous les partis et un engagement fort envers des principes de droits humains, trop souvent relégués au second plan derrière les considérations économiques. La Politique en itinérance dont le RSIQ fait la promotion est une avenue à cet égard car elle propose de changer de paradigme pour réduire les inégalités et l’exclusion.
Renseignements: André Trépanier, (514) 659-4733 (cellulaire), (514) 861-0202; www.rapsim.org section RSIQ