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Communiqué

MONTREAL, le 21 août /- Pour faire suite à l’article de Marco Bélair, paru hier dans le journal Le Devoir (http://www.ledevoir.com/2009/08/20/263507.html), le Centre de recherche et d’aide pour narcomanes (Cran) vient d’obtenir confirmation que le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec n’a finalement pas l’intention de financer le volet clinique du projet SALOME, seconde phase du projet de recherche sur le traitement de la dépendance avec prescription d’héroine (NAOMI).

Alors que nous attendions la confirmation de ce financement, nous sommes très surpris et déçu de ce revirement de dernière minute. C’est au lendemain de la publication, dans le prestigieux New England Journal of Medecine, des résultats du projet NAOMI, que le MSSS à choisi de renverser sa décision, alors que cette publication met en évidence l’efficacité et la sécurité de la prescription d’héroine dans le traitement de cette dépendance.

Nous ne pouvons que nous interroger sur le crédit accordé à l’évidence scientifique par le MSSS dans sa prise de décision, alors que, il y a un an, l’attente de la publication officielle des résultats de cette étude était invoquée pour justifier le non financement de la poursuite des activités de la clinique NAOMI de Montréal, à l’issue de l’expérimentation clinique.

Nous nous interrogeons par ailleurs sur la perception qu’a le MSSS des besoins en matière de santé de cette population hautement vulnérable et de l’impact d’une telle décision sur ces clientèles laissées à elle-même et sur leur entourage immédiat.

L’attaché de presse de la ministre déléguée au Services sociaux, qui représente le MSSS dans ce dossier, mentionne qu’il est préférable de consacrer la somme qui devait être alloué au financement de SALOME à des projets touchant un plus grand nombre de personnes.

Comment accepter qu’une société développée comme la notre puisse renoncer à offrir à une partie de sa population un traitement dont l’efficacité est démontrée et fait consensus, sous prétexte que d’autres besoins existent.

S’il ne s’agissait pas du traitement de la dépendance aux opioides, qui touche un groupe de personnes faisant l’objet d’une importante stigmatisation sociale, mais de tout autre problème de santé, notre société serait-elle prête à accepter une telle décision ?

Si certains de nos concitoyens demeuraient insensibles à cet argument éthique, comment pourraient-ils être insensibles à un argument économique. En effet, la consommation non traitée d’opioides, tels que l’héroine, a un coût social très élevé pour notre société. Ce coût varie entre 45 000 et 67 500$ par personne au Canada. Or, si l’on exclu les coûts liés à la recherche, le coût du traitement de ces personnes avec un opioide de grade pharmaceutique est nettement moins élevé que les coûts générés par l’inaction.

Dans ce contexte, le Cran et ses partenaires sont fermement décidés à poursuivre leurs représentations pour que cette décision inattendue soit réévaluée et pour éviter que ce financement soit détourné au profit d’autres projets qui ne rejoindront pas ces clientèles qui nécessitent une intervention efficace et des soins médicaux adaptés qui sont parfaitement rentables pour la société québécoise.

Toute les personnes ou organisation qui partagent notre point de vue et souhaitent apporter leur appui au projet SALOME sont invitées à communiquer avec nous ou à faire entendre leur voie auprès des représentants du MSSS.

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À propos du Cran

Pionnier et chef de file dans le domaine du traitement de la dépendance aux opioides avec une médication de substitution, le Cran a pour mission d’offrir des soins de santé personnalisés et multidisciplinaires, aux personnes dont la dépendance principale est l’héroine ou tout autre opioide.
Le Cran a assumé la responsabilité de la gestion clinique du projet NAOMI à Montréal de 2005 à 2008. Pour en savoir plus sur le Cran, nous vous invitons à visiter notre site internet à l’adresse www.cran.qc.ca

Renseignements: Jean-Vincent Lacroix, AGC Communications, bureau: (514)
849-7000 #230, [email protected]; Source: Eric Fabrès, Responsable des
communications au Cran, bureau: (514) 284-3426 #252,
[email protected]

À propos de l'organisme

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