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Communiqué

La Société canadienne du cancer est heureuse que les taux de tabagisme au pays et au Québec soient en baisse, mais elle s’inquiète du nombre de jeunes Québécois âgés de 20 à 24 ans qui fument.

La consommation de tabac demeure un enjeu majeur de santé publique : plusieurs mesures devront encore être mises en application.

MONTREAL, le 13 août /- La Société canadienne du cancer (SCC) profite de l’annonce des résultats annuels de l’Enquête de surveillance de l’usage du tabac au Canada (ESUTC), pour souligner à quel point la lutte contre le tabac demeure un enjeu capital pour la santé des Québécoises et Québécois de tous âges mais particulièrement pour les jeunes adultes. La raison en est fort simple : près du tiers de tous les cancers sont directement causés par le tabagisme.

Taux de tabagisme en baisse

Les résultats pour l’année complète 2008 indiquent que 18 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus sont des fumeurs actifs (environ 4,9 millions de fumeurs, soit 1,2 million de fumeurs de moins qu’il y a 10 ans – ou 25 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus de 1999) – 19 % au Québec (1,2 million de fumeurs, soit environ 500 000 fumeurs de moins qu’en 1999, ou 30 % – 1,7 million de fumeurs). On constate de même que le taux national de tabagisme a baissé de 1 % après s’être maintenu à 19 % depuis trois ans. Au
Québec, hormis en 2006 où la prévalence avait chuté à 20 %, le taux de tabagisme était remonté en 2007 à 22 %, soit le chiffre des années 2004 et 2005.

Le tabagisme chez les jeunes de 15 à 19 ans

Au pays, le taux de tabagisme actuel chez les jeunes de 15 à 19 ans se chiffrait à 15 % pour la deuxième année d’affilée (environ 300 000 adolescents) – 17 % au Québec, soit environ 82 000 adolescents. Bien que ce taux soit l’un des plus faibles taux enregistrés depuis que Santé Canada enquête sur la prévalence du tabagisme chez les jeunes, il faudra continuer à concentrer les efforts de lutte contre le tabac sur les jeunes, puisque c’est
pendant cette période qu’a lieu le plus souvent l’expérimentation du tabagisme et que débute la consommation et la dépendance à la nicotine.

Le tabagisme chez les jeunes adultes de 20 à 24 ans

En 2008, la prévalence déclarée du tabagisme chez les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans était de 27 % (environ 600 000 jeunes adultes), comparativement au taux déclaré de 25 % l’an dernier pour la même période – 31 % au Québec, soit environ 148 500 jeunes Québécois (26 % des jeunes femmes et 35,5 % des jeunes hommes). Ce taux était de 32 % un an plus tôt (27 % des jeunes femmes et 37,5 % des jeunes hommes).

Fumée secondaire et enfants

C’est malheureusement toujours au Québec que l’on retrouve le taux le plus élevé d’enfants et d’adolescents âgés de 0 à 17 ans exposés régulièrement à la fumée secondaire du tabac à la maison : 14,5 % contre 8 % pour tout le pays – il n’est que de 5 % en Ontario et de 4 % en Colombie-Britannique.

Demandes de la SCC pour lutter davantage contre le tabagisme au Québec


Au cours des derniers mois, plusieurs dossiers liés au tabac ont avancé au pays et au Québec, notamment celui du gouvernement du Québec de poursuivre les fabricants de tabac. La SCC a appuyé l’adoption à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 18 juin dernier de la loi 43 sur le recouvrement du coût des soins de santé et des dommages et intérêts liés au tabac. Ce geste permettra dans les années à venir d’investir des sommes importantes dans la lutte contre le tabagisme, en plus de financer une partie du système de santé.

Par contre, la SCC estime que plusieurs autres mesures restent à être adoptées ou à revoir avant que l’on puisse crier victoire en ce qui a trait à la lutte contre le tabagisme :

– La SCC est extrêmement préoccupée par le phénomène croissant du tabac
illégal et bon marché. En raison de leur prix modique, les produits du
tabac illicites encouragent l’adoption du tabagisme chez les jeunes
adultes et dissuadent les fumeurs de cesser de fumer, en plus de
favoriser les rechutes chez d’ex-fumeurs. Il a été démontré qu’une
hausse de 10 % du prix des cigarettes entraîne une diminution de 8 % de
la consommation des jeunes fumeurs. La SCC demande donc au gouvernement
fédéral de prendre des mesures afin de réprimer la contrebande de
cigarettes, et notamment :

– de persuader le gouvernement des Etats-Unis de faire cesser les
activités des fabricants illégaux du côté américain de la réserve
d’Akwesasne;
– d’interdire la fourniture de matières premières et d’équipement de
fabrication de produits du tabac aux fabricants qui ne possèdent pas
de permis;
– de révoquer les permis des fabricants qui exercent leurs activités
dans l’illégalité;
– de mettre en oeuvre un système de «suivi et retraçage» efficace afin
de surveiller de près les envois de tabac;
– d’établir un cautionnement minimal d’au moins 5 millions de dollars
pour l’obtention d’un permis fédéral de fabrication de produits du
tabac (comparativement au minimum actuel extrêmement bas, soit
5000 $).

– Avant les vacances d’été 2009, la ministre fédérale de la Santé, Mme
Leona Aglukkaq, a déposé à la Chambre des communes, puis au Sénat, un
projet de loi qui, une fois adopté, interdirait l’ajout de saveurs dans
les cigarettes et cigarillos, ainsi que la publicité dans les imprimés.
La SCC appuie ce geste qui représenterait un gain important pour la
santé et elle demande à tous les députés fédéraux et aux sénateurs
d’appuyer le projet de loi C-32 dès l’automne dans le but de réduire
davantage l’usage du tabac au Canada. Toutefois, le projet de loi C-32
a ses limites. Il propose d’interdire toute publicité dans les journaux
et magazines canadiens, mais pour la SCC, l’interdiction réelle de
toute forme de publicité devrait aussi inclure la publicité la plus
nocive de toutes : celle sur les emballages. La SCC milite donc en
faveur de lois visant à abolir toute forme de publicité des produits du
tabac.
– La consommation de cigarillos a augmenté de plus de 500 % au cours des
dernières années. La SCC applaudit donc la volonté du gouvernement
fédéral par l’entremise de la loi C-32 d’interdire les saveurs dans les
cigarillos et cigarettes. Les résultats de l’ESUTC pour l’année 2008
démontrent que parmi les jeunes Canadiens âgés de 15 à 19 ans, 37% ont
déclaré avoir essayé les cigarillos et 48% des jeunes adultes (20-24
ans) ont fait de même. Toutefois, la SCC croit qu’il serait profitable
d’étendre l’interdiction de saveurs aussi au tabac à usage oral (tabac
à chiquer, snus) et d’inclure le menthol.
– Enfin, la SCC, tout comme la majorité de la population, est favorable à
une interdiction de fumer dans les véhicules transportant des enfants.
Elle appuiera ce geste, si, suite au dépôt de son rapport sur la Loi
sur le tabac cet automne, le ministre de la Santé et des Services
sociaux, le Dr Yves Bolduc, décide d’aller de l’avant avec cette
mesure.

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Tabac et cancer

– Le tabagisme est la plus importante cause de cancer évitable dans le
monde – il fait plus de cinq millions de victimes tous les ans.
– L’usage du tabac est relié de façon directe à 85 % des cas de cancer du
poumon et est responsable de 30 % de tous les cancers. Le cancer du
poumon est de loin la principale cause de décès par cancer. A lui seul,
il compte pour près d’un tiers de tous les décès par cancer au Québec.
Uniquement cette année, 7400 Québécois recevront un diagnostic de
cancer du poumon et 6500 en mourront.
– Bien que la population du Québec ne compte que 23 % des habitants du
pays, en 2009, on y comptera 31,5 % de tous les décès par cancer du
poumon au pays.
– Chez les femmes, la hausse des taux d’incidence et de mortalité
imputables au cancer du poumon se poursuit – en fait, ces taux ont
triplé depuis 1975. Résultat : au Québec, le cancer du poumon tuera
cette année deux fois plus de femmes que le cancer du sein fera de
victimes.
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La Société canadienne du cancer est un organisme bénévole national, à caractère communautaire, dont la mission est l’éradication du cancer et l’amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par cette maladie. Depuis deux décennies, elle joue un rôle important dans la lutte antitabac au pays et poursuit ses objectifs de sensibiliser le grand public à l’importance de ne pas fumer et de vivre dans un environnement sans fumée.
Pour en connaître davantage sur le cancer du poumon, la cessation tabagique et les services de la SCC, on peut communiquer avec son Service d’information sur le cancer, au 1 888 939-3333, ou consulter son site Web, à www.cancer.ca.

M. Marc Drolet, directeur des Affaires publiques de la Société canadienne du cancer, Division du Québec et Rob Cunningham, avocat et analyste principal des politiques à la Société canadienne du cancer, sont disponibles pour des entrevues.

Renseignements: André Beaulieu, conseiller principal, Relations
publiques, Société canadienne du cancer, Division du Québec, (514) 393-3444,
[email protected]

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