Il y a, sur la fenêtre de ma chambre, un pot de capucines. Tous les matins, lorsque je me lève, je tire le rideau, le salue et le remercie de m’apporter l’émerveillement de sa fragile beauté. Ce matin, une fleur a éclos. Un bouton, à peine visible les jours précédents, a grossi et laisse entrevoir, à travers la peau ténue qui le recouvre, la couleur qui sera celle de la prochaine fleur. Les pétales d’une autre commencent à se flétrir ; ceux d’une troisième ont séché et laissent apparaître la graine que, lorsqu’elle sera à maturité, je recueillerai pour la conserver soigneusement et la planter au printemps prochain afin qu’elle donne naissance à un nouveau pied de capucines.
Ainsi va la vie, de naissance en mort et de mort en naissance.
Extrait de la revue Acropolis de Février.
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