Il existe un soi-disant « scepticisme » qui est une pathologie du scepticisme philosophique, celui qui depuis l’époque hellénistique s’est enrichi d’un ensemble de perspectives et de réflexions intéressantes.
Le soi-disant « scepticisme » est une dérive maladive de la raison qui fait que l’on doute de tout, y compris de ses propres rêves. C’est un autre genre de fanatisme qui empêche toute ouverture aux idées nouvelles.
Il a hélas sévi au cours des siècles. Il sévit encore de nos jours.
Au Moyen-Âge, les sceptiques s’attaquèrent à ceux qui prétendaient que la Terre était une sphère. À la Renaissance, l’Église en vint à torturer puis brûler un brillant esprit comme Giordano Bruno parce qu’il soutenait que la Terre n’était pas le centre de l’univers et que la vie n’était pas un phénomène isolé.
Au XIXe siècle, la science officielle ridiculisait l’idée qu’un objet plus lourd que l’air puisse voler, malgré les moineaux et pigeons. Voyant les avions contemporains ils affirmeraient probablement être victimes d’une hallucination collective.
De nos jours, ce genre de soi-disant-sceptiques doutent des changements climatiques, prétendent que l’homme ne s’est jamais rendu sur la lune, et ils affirment que tout ce qui ne peut se mesurer n’existe tout simplement pas.
Le scientifique américain Carl Sagan écrivait à ce sujet : « …si vous n’êtes que sceptique, aucune idée nouvelle ne parvient jusqu’à vous; vous n’apprenez jamais quoi que ce soit de nouveau; vous devenez une détestable personne convaincue que la sottise règne sur le monde… »
-Écrit par Denis Bricnet, directeur de Nouvelle Acropole Canada
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