Violence à l’école, intimidation, décrochage scolaire, épuisement professionnel des professeurs, décidément l’école se porte mal au pays et nombreuses sont les histoires, qui ces jours-ci, ne cessent d’exposer les failles du milieu scolaire et les souffrances quotidiennes qui s’y vivent.
Et pendant ce temps, sous la pression de retenir les étudiants sur les bancs de l’école, les professeurs doivent être «cools» et l’émule de leurs élèves.
Mais plus on demande aux enseignants de s’engager dans ces avenues, plus les jeunes deviennent désorientés. Ne trouvant plus de modèles pour les guider, ils perdent confiance en eux-mêmes, perdent le respect envers les adultes et décrochent.
Chaque enfant mérite de pouvoir rencontrer les rêves qui l’animent et de s’ouvrir à toutes les dimensions de la connaissance que ce soit celle de la science, de l’art, de la société et de la philosophie afin qu’il puisse identifier ses talents et les cultiver. Pour que ceci soit possible, ce ne sont pas ses états d’âme que l’élève doit apporter à l’école mais bien son attention à un professeur qui l’inspire et transmet par l’exemple.
Le mot éduquer signifie «extraire de l’intérieur» le riche potentiel de chaque individu. Aussi, il ne s’agit pas seulement de transmettre aux jeunes des savoirs encyclopédiques sur des matières, et c’est là que la formation des Maîtres se trompent trop souvent, mais bien plutôt d’éveiller la curiosité, d’allumer une flamme, de transmettre la capacité d’apprendre à penser, et surtout, d’offrir une voie de connaissance et de maîtrise de soi.
Parler d’éducation, c’est parler de civilisation. Si dans notre culture nous voulons que prédominent les valeurs de respect, de dignité humaine et de responsabilité, il faut permettre aux jeunes de les acquérir. L’individu qui fait émerger le meilleur de lui-même devient un être humain à part entière, capable de relations humaines harmonieuses, capable de faire fleurir ses talents et de les mettre aux services des autres.
Comme l’écrit la philosophe Délia Guzman Steinberg « Sans hommes dotés de vie intérieure, il ne peut y avoir d’éducation qui éveille la vie intérieure chez les autres. » Ce n’est qu’en retrouvant le chemin qui conduit à l’humain que l’école retrouvera sa véritable vocation d’éduquer.
-Écrit par Céline Bouchard, volontaire à Nouvelle Acropole Montréal
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