Le Samedi 5 décembre 2015
Activisme Philosophique : Pour de meilleurs résultats, commencer à la Racine
publié par Nouvelle AcropolePlusieurs d’entre nous ressentons le besoin de prendre des actions concrètes avec l’espoir que nos enfants aient un (endroit) monde meilleur pour vivre. Par contre, sans réelle réflexion sur les raisons profondes de nos problèmes, l’activisme peut devenir une tâche sisyphéenne – toujours répéter les mêmes choses sans changement réel.
Wangari Maathai, Kényane prix Nobel, a parlé de certaines campagnes d’aide humanitaire qui ont complètement raté leur but. Par exemple, elle a présenté un problème qu’ils avaient avec une maladie transmise par un moustique. Le problème a été « résolu » par le don et l’installation de moustiquaire dans le village. Le seul problème est que le filet en question se décompose avec le temps. Ainsi, il a fallu de nouveau que les groupes humanitaires interviennent.
Elle a offert une meilleure solution – éduquer la population pour qu’ils puissent développer des solutions par eux-mêmes et pour ne pas être dépendant de l’aide extérieure. Apprendre à pêcher plutôt que leur donner du poisson.
Méditer ou penser sans agir ne change rien. Cependant, l’action sans réflexion est dangereuse et futile. De l’extérieur, il semblera qu’il y aura solution, par contre, il n’y aura pas de réel changement durable. Il est nécessaire de rechercher la racine de nos problèmes et celles-ci sont habituellement invisible à l’œil. Elles sont à l’intérieur de l’être humain.
Par exemple, la carie dentaire est un problème physique. Par contre, si nous creusons un peu, nous allons découvrir que c’est le résultat d’une mauvaise nutrition; avoir la « dent sucrée ». Si nous creusons encore, nous trouverons peut-être une raison émotionnelle à cette surconsommation de sucre. Creusant encore plus, nous trouverons des racines plus profondes – des habitudes mentales qui amènent à ce déséquilibre. Évidemment, nous allons réparer la carie d’abord car cela est douloureux. Mais si nous ne traitons pas les racines profondes du problème, il faudra éventuellement retirer la racine de la dent car trop gâtée.
Dans le même ordre d’idée, plusieurs de nos problèmes sont des symptômes de notre culture, de notre conception de la nature, de notre conception du monde et de nous-même.
Nous avons besoin de diminuer la pollution de notre environnement mais d’abord, nous devons déraciner la mentalité qui nous a séparé de la nature en premier lieu.
Nous devons éliminer la guerre mais comment faire si nous ne pouvons même pas résoudre de petits conflits avec nos amis, nos familles et nos voisins.
Nous parlons de la disparité économique, mais sommes-nous innocents de l’état d’esprit qui met la matière au-dessus des valeurs, et le gain avant la fraternité?
Par conséquent, la première étape pour comprendre nos problèmes, est de comprendre l’être humain. De réels changements sociaux commencent toujours par le changement de l’individu. Le grand philosophe et leader Mahatma Gandhi a dit que les Indiens sont un ennemi plus grand pour eux-mêmes que les Anglais, parce que plus que la lutte contre les Anglais, il est essentiel d’éduquer les Indiens à croire en leur droit à la liberté et à l’autonomie.
Il a également dit que son plus grand ennemi est lui-même, parce qu’un individu devrait être le changement qu’il veut voir dans le monde. En fait, c’est cela le plus grand et le plus profond défi de chaque vrai idéaliste et philosophe.
Nous devons repenser l’Activisme.
Il est essentiel d’intégrer l’activisme et la philosophie.
Nous devons rechercher les racines de la réalité et progressivement, changer notre perception du monde et de nous-même et ainsi, changer nos comportements. Il est plus que nécessaire de combiner l’action et la réflexion pour un activisme philosophique.
Gilad Sommer, directeur de Nouvelle Acropole Chicago
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