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Chronique

Avez-vous déjà rencontré un « orienteur » (un conseiller en orientation) au secondaire parce que vous ne saviez pas quoi faire dans la vie? Est-ce que votre expérience a ressemblé à : on parle un peu de nous (quand on est chanceux), puis on passe quelques tests qui sont censés nous dire ce qu’on devrait faire dans la vie?

Est-ce que le travail d’un conseiller en orientation (C.O.) c’est vraiment juste de faire passer des tests? On a demandé à 3 conseillers du CJE Rosemont/Petite-Patrie (CJERPP) ce qu’ils en pensent.

Est-ce que ça fait juste faire passer des tests, des conseillers en orientation?

Marie Claude Théroux, coordonnatrice des services conseil au CJERPP : « La réponse est non, et il est même possible qu’on n’en passe aucun. Un bon C.O. vous fera parler de vous, de vos études, de vos anciens emplois, de vos loisirs et même de votre famille afin de bien comprendre qui vous êtes, ce qui vous intéresse et ce dans quoi vous vous sentez compétent. »

Marie-Claude Strevez, C.O. au CJERPP : « Les tests peuvent me servir de point de départ à l’exploration professionnelle. L’avantage du test, c’est que c’est un robot : c’est le même pour tout le monde. Le test peut permettre de penser à d’autres domaines ou professions auxquels nous n’aurions peut-être pas pensé. Ensuite, c’est à nous d’explorer ensemble les possibilités envisagées. »

Éric Péloquin, C.O. au CJERPP : « C’est ça! Les tests complètent l’information dans la démarche d’orientation : pour bien s’orienter, il faut aussi un bon bilan. »

C’est quoi un bilan?

É. Péloquin : « Un bilan, c’est un historique approfondi des différentes expériences de la personne (emploi, école, activités dans la vie en général). Après l’avoir analysé, le conseiller en orientation fait le point sur plusieurs aspects de votre vie, ce qui comprend : les intérêts, les aptitudes, les valeurs, les exigences, les motivations, les aspirations, les forces, les acquis et les faiblesses, autant que la formation et l’expérience de travail. »

Un bilan, c’est donc plus que ce qu’on a fait à l’école et au travail.

M. C. Théroux : « Oui, ça permet de faire le portrait de votre bagage complet d’expériences. Mettre tout ce que l’on a fait sur papier a souvent un effet positif sur l’estime de soi. Il ne faut pas oublier les expériences significatives qui n’entrent ni directement dans les emplois, ni vraiment dans les loisirs : le bénévolat, le fait d’être coach d’équipe, de siéger sur un conseil d’administration, l’implication dans un comité social ou un syndicat, l’organisation d’événements pour une entreprise, un organisme ou de la famille, etc. Faire la liste de nos expériences permet de faire le tri : qu’est-ce que j’ai aimé et que je souhaiterais retrouver dans une nouvelle profession? Qu’est-ce qui m’a déplu et que je ne veux plus avoir à vivre? »

Bref, un C.O. nous permet de découvrir notre fil conducteur et de trouver les meilleurs moyens pour s’orienter, étape par étape, vers une vie professionnelle stimulante.

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