Plusieurs événements laissent présager une hausse du fanatisme. Mais encore faut-il bien définir en quoi consiste le fanatisme, afin de ne pas le confondre avec l’idéalisme car ce sont deux réalités totalement différentes.
Le fanatisme naît d’un déficit d’idées. La personne ou le groupe se base sur une seule idée (ou plus exactement sur une seule opinion), et s’y consacre aveuglément. Il n’y a pas de démarche de réflexion.
Le fanatisme se distingue aussi par sa finalité toujours fondée sur l’exclusion. Il peut y avoir des fanatismes dans le domaine religieux qui excluent les autres croyances. Mais aussi des fanatismes quant à des doctrines économiques qui sont fermés à d’autres options, ou encore un «scientifisme» qui rejette l’art, les humanités, les sentiments, etc.
Par contre, l’idéalisme -dans son sens pratique- est l’exact opposé de tout cela.
1-c’est un éclectisme dans les idées, une recherche constante d’innovation, un dialogue respectueux et une capacité de remise en question des fondements idéologiques.
2-sa finalité est toujours universelle: la fraternité, l’humanisme, le respect des différences… tel qu’on le trouve dans les chartes internationales des Droits et Libertés, par exemple.
3-les idéalistes sont des citoyens engagés envers le dialogue, la liberté, les valeurs morales. Ils n’utilisent que les moyens pacifiques de non-violence pour exprimer leurs points de vues.
Nouvelle Acropole présente chaque année une Déclaration Générale à la suite de sa réunion internationale. Toutes ces déclarations incitent à développer une nouvelle forme de fraternité dans le respect des identités des peuples et des individus, en rejetant tout sectarisme et fanatisme.
Face à des individus et des groupes qui prônent la violence, la philosophie est un rempart essentiel pour les citoyens, pour la démocratie et pour l’état de droit.