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Le Sud-Ouest

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Chronique

Des coaches en lancement d’entreprise me disent que j’offre trop de services, que je dois raccourcir la liste et me spécialiser, que les clients n’aimeront pas ça, que j’offrirais « la quantité au détriment de la qualité »… J’ai réfléchi et je me suis permis d’être en désaccord. Voici pourquoi.

Premièrement, il ne faut pas confondre la polyvalence et la multifonctionnalité. Je suis tout à fait d’accord que la multifonctionnalité nuit à la qualité du travail. Mais dès qu’il y a plusieurs tâches liées entre elles et accomplies selon un ordre établi, on parle d’un processus. Par exemple : rédaction – révision – mise en page – publication – diffusion.

Deuxièmement, si c’est vraiment mal vu, pourquoi la description de tâches pour les postes d’adjointes administratives est-elle si longue dans les offres d’emploi ? Pourquoi un employeur préfèrerait-il une adjointe polyvalente et qu’un client penserait différemment ? Un solopreneur préfèrera-t-il embaucher dix personnes pour effectuer dix tâches différentes ? Il lui serait plus avantageux de faire affaire avec une adjointe qui, en gérant l’ensemble des opérations, saisit la culture, les couleurs et les saveurs de l’entreprise et les applique à l’ensemble des opérations de l’entreprise. La boucle est bouclée. Vive la synergie et l’harmonie !

Aujourd’hui, la notion même d’adjointe administrative sous-entend la polyvalence. J’ai huit ans d’expérience de travail en tant qu’adjointe administrative et c’est, entre autres, pour ma polyvalence qu’un employeur ou un client m’a toujours appréciée.

Troisièmement, il existe un rapport direct entre tous les services que j’offre. Cela s’appelle la gestion de l’information. Un autre mot peut décrire mes activités professionnelles: structuration. Une lettre à trois alignements, un formulaire, un site Web, une affiche, entre autres, représentent en effet de l’information structurée. N’est-ce pas ? Qui n’est pas d’accord, levez la main.

Finalement, je n’offre que les services dont je garantis la qualité. Pour les services complémentaires, j’ai des collaborateurs qui sont des professionnels dans leurs domaines. J’ai besoin de cette polyvalence – une façon d’exprimer ma créativité – parce que je ne suis pas un robot. C’est la fameuse authenticité, si vous voulez, si souvent évoquée par des spécialistes en marketing.

En conclusion, je veux dire à tous ceux qui se lancent en affaires : il faut étudier et être reconnaissants à nos coaches pour les connaissances qu’ils nous transmettent. Mais étudier intelligemment, en retenant ce qui s’applique mieux à notre modèle d’affaires. Nous sommes experts dans nos domaines respectifs, quel que soit le domaine. De plus, personne ne nous connaît mieux que nous-mêmes. Suivons notre instinct, soyons authentiques et fiers de ce que nous sommes. Soyons d’heureuses exclusions des règles.

Source: https://kartashyan.com/polyvalente-et-fiere-de-letre/

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