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Chronique

Le concept d’intrapreneuriat existe depuis plusieurs années. Cependant, il est encore peu utilisé lorsqu’il est question de développement de projets en art et culture.

Tout comme l’entrepreneuriat, l’intrapreneuriat nécessite de la créativité, un désir d’innover et une prise de risque. Les intrapreneurs sont des gens qui détectent les occasions de bâtir des projets innovants et qui souhaitent les développer au sein des entreprises ou organisations où ils travaillent ou avec lesquelles ils désirent collaborer. Les intrapreneurs n’ont pas l’objectif de créer une nouvelle entreprise, ils préfèrent plutôt développer leur projet au sein d’une entreprise existante. En y apportant ainsi de nouvelles activités, des propositions innovantes, des idées originales, ils participent alors au développement de l’entreprise.

L’intrapreneur perçoit la possibilité de bénéficier d’un cadre solide pour développer son idée comme une opportunité intéressante. Il doit cependant développer son projet en tenant compte des objectifs de l’organisation au sein de laquelle il se développe, en respectant sa mission. L’organisation doit, quant à elle, démontrer une ouverture et s’impliquer adéquatement avec l’intrapreneur pour que le projet développé puisse prendre forme à la satisfaction de tous.

Dans le secteur des arts et de la culture, pour peu qu’il y ait un réel investissement en ce sens de la part de tous les protagonistes, l’intrapreneuriat peut devenir un moyen intéressant d’unir les forces et de mettre les ressources disponibles en commun. Cette approche peut également permettre de favoriser l’intégration de la relève dans les organisations existantes en laissant la chance à chacun de se distinguer par des propositions innovantes et par la qualité de son implication dans le développement des projets.

Économie sociale et intrapreneuriat, un lien à faire?

Les nouveaux modèles d’affaires mis en place par les entreprises d’économie sociale semblent être tout à fait appropriés au développement de l’intrapreneuriat. L’économie sociale, qui regroupe les organisations qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale, est un secteur qui requiert à la base beaucoup d’ouverture et un sens aigu de l’innovation pour faire émerger des projets qui repensent les anciennes manières de faire pour laisser place à des solutions inédites.

De nombreuses organisations artistiques et culturelles se développent dans la perspective de l’économie sociale. Parce que « culture » et « développement social » vont souvent de pair, parce que marier les concepts de « culture » et d’« économie » demeure un défi de tous les instants, pourquoi ne pas envisager l’intrapreneuriat comme une manière créative de relever les défis de demain au sein des organisations?

Source: Yolaine Plante

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