Acheteurs en région : la montée de l’intérêt pour les zones périphériques

Depuis quelques années, le visage du marché immobilier québécois change. Les grandes villes comme Montréal et Québec demeurent dynamiques, mais un phénomène se démarque de plus en plus : l’intérêt grandissant des acheteurs pour les régions et les zones périphériques. Ce déplacement d’intérêt n’est pas qu’une tendance passagère — il reflète une transformation profonde des priorités et du mode de vie des Québécois.
Un désir d’espace et de qualité de vie
Après la pandémie, de nombreux acheteurs ont réalisé qu’ils pouvaient travailler de presque n’importe où. Résultat : la densité urbaine et le rythme effréné des grandes villes attirent moins, tandis que les régions offrent un mode de vie plus paisible. Les familles recherchent davantage d’espace, un environnement naturel, et une communauté à taille humaine.
Habiter à proximité de la nature, disposer d’un grand terrain ou simplement respirer un air plus pur sont désormais des arguments qui pèsent lourd dans la décision d’achat.
Des prix plus accessibles
L’un des principaux moteurs de cette migration résidentielle reste le coût de l’immobilier. Alors que les prix ont explosé dans les grands centres, de nombreuses municipalités régionales proposent des maisons spacieuses pour une fraction du prix.
Pour les premiers acheteurs, les jeunes familles et même les investisseurs, ces marchés offrent une occasion unique d’acquérir une propriété sans s’endetter sur plusieurs décennies.
Le télétravail : un facteur déterminant
Le télétravail a redéfini la notion de « proximité ». Il n’est plus nécessaire d’habiter à quinze minutes du bureau pour réussir professionnellement. Cette flexibilité a ouvert la porte à des secteurs autrefois considérés trop éloignés. Des villes comme Saint-Hyacinthe, Shawinigan, Rimouski ou encore Drummondville attirent désormais une clientèle mixte : jeunes professionnels, familles et retraités à la recherche d’un meilleur équilibre de vie.
Des services en pleine expansion
Contrairement à l’image parfois vieillie qu’on associe aux régions, plusieurs municipalités investissent massivement dans leurs infrastructures. Accès Internet haute vitesse, écoles modernes, soins de santé améliorés et initiatives culturelles locales rendent la vie en région plus attrayante que jamais.
Les commerces de proximité, les restaurants et les activités communautaires connaissent eux aussi un essor, renforçant le sentiment d’appartenance.
Un avenir prometteur pour les zones périphériques
À moyen et long terme, tout indique que cette tendance va se maintenir. L’amélioration des transports, les projets de développement économique régional et la montée du travail hybride continueront de favoriser la croissance immobilière à l’extérieur des grands centres.
Les régions du Québec ne sont plus un « plan B » pour les acheteurs — elles deviennent un choix réfléchi, porté par un désir d’espace, de liberté et de qualité de vie.