Cuisines collectives : la recette d’un succès

En 1985, Sylvie et Jacynthe Ouellette décident de cuisiner en commun. Les deux sœoeurs, qui vivent modestement, partagent coûts, temps, compétences culinaires et plats cuisinés. Quelque fois, une voisine se joint à elles pour mitonner des repas économiques.

Trouvant l’idée ingénieuse, le Carrefour Familial Hochelaga tente de reproduire l’expérience avec ses membres et avec le groupe de femmes La Marie Debout. Alors que le Pérou a ses cusina popular, le concept des cuisines collectives apparaît dans la belle province.

Les ingrédients d’une cuisine collective

Pour mettre sur pied une cuisine collective, il suffit de 4 ou 5 personnes qui désirent se mettre au fourneau. En plus de partager l’expertise de chacun, les ingrédients, achetés en grande quantité, coûtent beaucoup moins cher. En général, le prix d’une portion concoctée collectivement oscille autour d’un dollar. Chacun paie la part qui lui revient selon le nombre de portions rapportées à la maison.

« 80% des cuisines collectives répondent à un besoin économique. Mais ce n’est pas nécessairement la raison pour laquelle elles durent », précise Germaine Chevrier, coordonnatrice du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ). Elles répondent aussi à des besoins alimentaires plus spécifiques.

Au menu : cuisine végétarienne, plats multiculturels, purées de bébé économiques, recettes minceur, repas cuisinés par les personnes diabétiques, etc. Les possibilités culinaires sont aussi nombreuses que les intérêts des membres.

En plus de cuisiner en commun, les marmitons peuvent s’échanger des trucs et surtout, se créer un réseau de contact. Chaque groupe se rencontre une ou deux fois par mois, selon la disponibilité des locaux et le temps dont ils disposent.

Généralement, les cuisines collectives émergent des organismes communautaires. Pour connaître la cuisine collective près de chez vous, consultez le site du Regroupement des cuisines collectives du Québec.

Il est difficile d’évaluer avec exactitude le nombre de cuisines collectives existantes. Les initiatives personnelles, où amis et voisins se fixent rendez-vous dans la cuisine, n’y sont pas comptabilisées.